La FIM–CSN soulignera dans la dignité et le recueillement la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. Partout au Québec, dans de nombreux milieux de travail, une minute de silence sera observée à 10 h précises afin d’honorer leur mémoire. Cette journée nous rappelle également qu’il faut poursuivre sans relâche notre action syndicale pour la prévention des accidents et des maladies du travail.

« L’expérience nous enseigne que l’on ne peut s’en remettre à l’État pour prendre les devants ou innover en matière de prévention des accidents dans nos milieux de travail. Les améliorations des lois au Québec sont le résultat de longues luttes acharnées des travailleuses et des travailleurs, rappelle Mathieu Lafleur, 1er vice-président à la FIM–CSN. »

Rappelons-nous que la Loi sur la santé et la sécurité du travail ne s’applique dans son ensemble qu’à près de 20 % des travailleuses et travailleurs au Québec. C’est dire qu’une majorité de secteurs d’activité en sont exclus. Dans le dernier rapport annuel de la CNESST (2015), nous constatons que les décès sont en hausse de 20 %. Plus précisément, on déplore 69 accidents du travail et 127 personnes décédées à la suite de maladies professionnelles, telles l’amiantose ou la silicose, des maladies reconnues! Ces résultats nous démontrent que, malgré les discours rassurants du patronat et du gouvernement qui notent une baisse de la mortalité due au travail dans la province, dans les faits, les statistiques nous démontrent le contraire.

« Notre fédération a été interpellée à trois reprises l’an dernier afin de guider et épauler des syndicats qui ont fait face à des évènements mortels. Chaque mort en est une de trop, souligne Louis Bégin, vice-président Santé-Sécurité-Environnement »

Mourir en gagnant sa vie, c’est l’ultime violence que le travail puisse infliger !

En 2012, Gervais Valois perdait la vie à la suite d’un accident à l’aluminerie de Baie-Comeau.