Les 22 et 23 février, les délégués de toutes les unités d’accréditation de notre Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) se sont réunis à Rimouski afin de notamment faire le point sur l’état des négociations coordonnées pour le renouvellement de nos conventions collectives et sur le plan d’action qui devra être déployé. Dans le présent bulletin, nous traitons des principaux enjeux abordés lors de ce conseil syndical extraordinaire. Vous serez prochainement invités à participer à votre assemblée générale, notamment afin de débattre sur un mandat de moyens de pression.

La négo coordonnée, pourquoi ?

La négociation coordonnée réunit cette année pas moins de neuf unités d’accréditations syndicales représentant les sylviculteurs de huit entreprises, soit :

  • SER des Monts ;
  • SER de la Vallée ;
  • SER de la Neigette ;
  • Groupement forestier de Témiscouata ;
  • Groupement forestier de Kamouraska ;
  • Les entreprises agricoles et forestières de Percé ;
  • Groupement forestier coopératif de la Péninsule ;
  • Francofor.

Grâce à ce mode de négociation, nous nous assurons que personne ne sera laissé pour compte. Depuis plusieurs années, nous constatons que le fait de nous regrouper nous permet d’obtenir de meilleurs résultats, car le meilleur règlement négocié à une des tables devient l’objectif à atteindre pour toutes les autres tables.

Toujours pas de réponse patronale

Plus de trois mois après le lancement de nos négociations, nous n’avons toujours pas réglé une seule clause ! Nous n’avons toujours pas reçu de proposition écrite de la partie patronale. Certains employeurs nous ont laissé entendre qu’ils visent le statu quo de nos conditions de travail. Certains autres disent même remettre en question les droits que nous avons obtenus par le passé.

Il n’est pas question d’accepter le statu quo et encore moins des reculs à nos conditions de travail !

  • Une convention collective d’une durée de trois ans ;
  • Une augmentation de 12 % de la rémunération globale sur la durée de la convention ;
  • Une application véritable des dispositifs des lois et règlements sur la santé et la sécurité du travail.

Selon une étude indépendante que nous avons commandée sur la santé financière des entreprises, partager mieux la richesse ne les mettra pas en péril !

Fonds de soutien

Les travailleurs sylvicoles en négociation coordonnée bénéficient d’un soutien particulier de toute la CSN. En effet, la mobilisation est soutenue financièrement par le Fonds de défense professionnelle (FDP), un fonds unique à la CSN, alimenté par les 300 000 salarié-es membres de syndicats CSN. De plus, en cas de conflit de travail, le FDP verse des prestations aux salarié-es afin de les aider à passer à travers ces moments difficiles. Enfin, le SNS–CSN peut compter sur son propre fonds de soutien, destiné uniquement au soutien des travailleurs sylvicoles en cas de conflit.

Des entretiens en bonne santé

À l’aube d’une négociation avec ses salarié-es, un employeur prétend toujours avoir peu de marge de manoeuvre financière. Mais pour négocier correctement, il nous faut un portrait objectif de la santé financière d’une entreprise. Le SNS–CSN a donc mandaté la firme MCE Conseils pour éplucher les rapports annuels des entreprises et dresser un bilan de l’ensemble de leurs opérations.

Globalement, le secteur se porte très bien à tous points de vue. Plusieurs éléments expliquent cette situation favorable. Nous notons l’explosion des activités connexes telle que la coupe de bois, portée par le raffermissement des prix sur le marché nord-américain. Or, nous savons bien qu’une grande partie de ces activités n’est possible que grâce aux travaux sylvicoles consciencieux que nous avons assurés au cours des décennies. Nous avons droit à notre part de cette richesse créée par notre travail.

Un des principaux défis que devront relever ces entreprises au cours des prochaines années sera d’assurer la relève. Or, il est indéniable qu’un meilleur partage de la richesse dans l’industrie et des conditions de santé et de sécurité améliorées contribueront à rendre le secteur compétitif alors que les pénuries de main-d’oeuvre sévissent actuellement dans tous les secteurs de l’économie québécoise.

Grève possible

Nous gardons le cap vers notre objectif de conclure un règlement négocié avant l’ouverture de la saison. Toutefois, les négociations prennent du retard sur notre échéancier, car les employeurs semblent peu enclins à accélérer les choses.

Dans ce contexte, il nous apparaît important d’augmenter la pression sans délai sur les employeurs afin de réaffirmer notre détermination à régler les conventions collectives dès ce printemps.

C’est pourquoi un plan d’action vous sera présenté prochainement, en assemblée générale. Plusieurs activités de visibilité et de mobilisation sont à prévoir au cours des prochaines semaines. Ce plan d’action prévoit en outre le recours à la grève, si cela s’avérait nécessaire. Les membres se prononceront sur cette éventualité en assemblée générale.

La grève est un moyen ultime. Si nous devons y avoir recours, ce ne sera qu’après avoir épuisé les autres moyens à notre disposition. Les employeurs doivent comprendre le message et saisir l’occasion dès maintenant pour véritablement négocier. Compte tenu de nos demandes restreintes, nous pouvons compléter ces négociations avec diligence pourvu que les employeurs souhaitent autant que nous éviter un conflit.

Assemblées générales

  • SER DE LA NEIGETTE : 28 FÉVRIER 2018
  • GF DE KAMOURASKA : 12 MARS 2018
  • GF DE TÉMISCOUATA : 13 MARS 2018
  • SER DES MONTS : 14 MARS 2018
  • SER DE LA VALLÉE : 15 MARS 2018
  • GFC DE LA PÉNINSULE : 21 MARS 2018
  • EAF DE PERCÉ : 22 MARS 2018