La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) est grandement préoccupée par l’effet catastrophique qu’aura l’imposition en 2018 de droits compensateurs et antidumping à 18 usines de papier journal au Canada, dont 10 au Québec.
Rappelons que le 9 août dernier, Norpac, un producteur américain de papier journal dans l’État de Washington, a déposé une plainte au ministère américain du Commerce (DOC) selon laquelle l’industrie canadienne bénéficie de subventions. D’après Norpac, il s’agit là de concurrence déloyale qui permet au Canada de vendre son papier journal très bas aux États-Unis.
Pour Mathieu Lafleur, la nouvelle imposition est toute aussi inquiétante pour l’industrie forestière québécoise que les droits imposés à l’industrie du bois d’œuvre et au papier surcalandré. « La nouvelle plainte qui porte cette fois non pas sur le bois d’œuvre mais sur le papier journal constitue une attaque supplémentaire qui doit être fermement dénoncée, tout comme les nouveaux droits compensatoires imposés par les États-Unis, qui sont complètement déraisonnables et insensés », affirme le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (CSN), Mathieu Lafleur.
Dans cette optique, l’annonce du gouvernement sur l’élargissement du mandat de négociation donné à Raymond Chrétien pour ajouter le papier journal aux discussions sur le bois d’œuvre et le papier surcalandré est pour Mathieu Lafleur une bonne nouvelle. « La tendance que prend le ministère américain du Commerce d’imposer rapidement des droits, et ce à chaque fois qu’il y a une plainte, n’annonce rien de bon et doit absolument être soulevée par le gouvernement canadien dans ses discussions actuelles avec son homologue américain », poursuit-il.
« L’industrie du papier est fragilisée par la transformation des moyens de communication et par les changements technologiques. Nous devons continuer à défendre et à promouvoir le secteur de bois et du papier au Québec et faire front commun pour se prémunir contre les offensives irresponsables des américains à notre endroit. On ne peut plus tolérer ça. Québec et Ottawa doivent également investir les ressources nécessaires pour le développement de nouveaux créneaux de production. On ne pourra pas passer à côté », conclut le président de la FIM-CSN.
Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière — CSN, Mathieu Lafleur, ainsi que le coordonnateur des services de la fédération, Stéphane Côté, participent à la 8e assemblée générale de Forest Stewardship Council (FSC) International qui se déroule du 8 au 13 octobre, à Vancouver.
Cette assemblée, qui réunit les 1000 membres de FSC à travers le monde, s’inscrit dans un contexte où la conjoncture politique et économique aux États-Unis met à mal le secteur du bois et bafoue, à travers le monde, les droits des travailleuses et travailleurs de ce secteur. Cette assemblée souhaite recadrer la mission de FSC au niveau international et faciliter l’accès et le maintien de cette norme dans les entreprises forestières ainsi que dans l’ensemble de la chaine d’approvisionnement.
FSC, qui a comme mission de promouvoir une gestion environnementale appropriée, socialement bénéfique et économiquement viable des forêts du monde, a abordé plusieurs thématiques au cours de la semaine pour arrimer l’ensemble des propositions qui devront être débattues en assemblée générale les 12 et 13 octobre. Plusieurs problématiques sont reliées à l’application et au maintien de la norme FSC dans les entreprises québécoises.
Au sortir de cette assemblée, FSC ainsi que ses membres seront à pied d’œuvre pour influencer les changements qui doivent s’opérer à l’interne de l’organisation, mais également sur l’application des recommandations et des résolutions pour préserver les droits des travailleurs en lien avec la convention de l’Organisation internationale du travail (OIT).
La FIM a non seulement son droit de parole et d’influence, mais grâce aux contacts et aux liens entre la fédération et l’organisation internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB-BWI), elle est en mesure de mieux défendre les intérêts des travailleurs de ce secteur.
Pour Mathieu Lafleur, « la norme FSC, qui est un standard reconnu à travers le monde, doit aussi montrer qu’elle peut être bénéfique pour la société en incorporant le respect des droits des travailleurs dans sa norme. Il est essentiel que celle-ci soit non seulement moins contraignante au niveau des certifications auprès des entreprises et des entrepreneurs dans la chaine d’approvisionnement, mais doit aussi respecter les travailleuses et les travailleurs dans leur possibilité de s’organiser en syndicat et de mettre des normes minimales sociales. »
Les participants de la chambre sociale à l’assemblée générale de FSC sont prêts à démontrer à FSC qu’il existe des irrégularités et des problématiques avec cette norme et qu’elle doit être bonifiée pour se conformer à sa mission. « Au Québec, nous sommes peut-être plus avancés qu’ailleurs, mais nous ne devons pas abaisser notre niveau pour nous ramener au seuil des autres pays », poursuit-il.
Les mesures de redressement de la norme proposées par les organisations syndicales et sociales pourraient ne pas être adoptées cette semaine par l’ensemble des chambres (environnementales et économiques). « Si certaines règles ne sont pas changées cette semaine, dont certaines sur la gouvernance de FSC et sur le respect de toutes les travailleuses et tous les travailleurs, nous avons bien l’intention de poursuivre cet aspect de la lutte avec nos alliés afin d’améliorer cette situation », conclut le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (CSN).
Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers de Crabtree (SNTTPP–CSN) s’est réjoui de l’annonce, aujourd’hui, que Produits Kruger investira 55 millions de dollars dans son usine de Crabtree pour l’installation d’une nouvelle machine à papier.
Selon le président du syndicat, Éric Sourdif, l’investissement consolidera les emplois des 520 membres du syndicat.
« Actuellement, nous travaillons avec de la vieille machinerie dans une industrie de très haute concurrence, a commenté monsieur Sourdif. Nous avions besoin d’un investissement important afin de solidifier notre part du marché et les emplois de l’usine de Crabtree. Nous sommes très contents. »
Alain Lampron (en lunettes), président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), et, à sa droite, Éric Sourdif, président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers de Crabtree (SNTTPP–CSN). Photos par Michel Giroux.
Les syndiqué-es CSN de l’usine de Crabtree ont entériné, ce printemps, une extension de cinq ans à leur convention collective, qui prendra donc fin en 2023. « L’employeur nous a demandé une entente à plus long terme afin de faciliter cet investissement. Avec cette extension, la paix syndicale est garantie pour un bon bout de temps », explique Éric Sourdif.
La nouvelle machine à papier de Crabtree sera mise en service vers la fin 2017. Rappelons qu’en 2011, la Caisse de dépôt et placement du Québec était prête à aider la compagnie Kruger à investir dans une usine de papier à Memphis, Tennessee aux dépens de l’usine de Crabtree, dans Lanaudière. L’annonce d’aujourd’hui garantira que la production des produits papier restera au Québec.
« Cette entente est une pièce importante de l’économie régionale, a commenté la présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN, Francine Ranger. Nous appuyons les travailleuses et les travailleurs de Crabtree, et ces manifestations de solidarité ont contribué à cette heureuse conclusion. »
Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), a également félicité les travailleuses et travailleurs de Crabtree.
« Nous venons d’assurer la pérennité d’une importante installation industrielle au Québec dans un contexte où les emplois industriels sont en déclin, a commenté monsieur Lampron. C’est un bel exemple de coopération entre un employeur et ses travailleuses et travailleurs syndiqués. »
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) participe aujourd’hui au Forum Innovation Bois, organisé par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, afin d’y défendre les intérêts des travailleurs et des travailleuses de la forêt.
Bien que la FIM–CSN accueille favorablement la tenue d’un tel forum, elle déplore que les représentants des travailleurs et des travailleuses n’aient pas été invités à prendre part aux travaux préparatoires en amont. « Il est important de réfléchir au développement de l’industrie forestière au Québec et c’est pour cela que nous y participons avec enthousiasme. Toutefois, il ne faut pas oublier que cette industrie compte des dizaines de milliers de salarié-es qui devraient aussi avoir leur mot à dire », indique Alain Lampron, président de la FIM–CSN.
La FIM–CSN voit également dans ce forum une excellente occasion de faire la promotion de ses 27 recommandations pour le développement de l’industrie forestière, issues d’une importante consultation tenue en juin dernier auprès de ses membres : « Nous allons profiter de cette occasion pour faire connaître les résultats de notre réflexion. Nous prenons à cœur l’industrie forestière et nous avons longuement travaillé pour dégager des pistes de solution qui, à nos yeux, permettront son développement », ajoute Alain Lampron.
Finalement, la FIM–CSN rappelle que le forum se tient alors que l’industrie du bois d’œuvre est de nouveau menacée par une crise commerciale avec les Américains. La FIM–CSN estime que tous les acteurs de l’industrie sont et seront interpellés afin de limiter les effets d’une nouvelle crise du bois d’œuvre, surtout sur les travailleuses et travailleurs.
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) participe aujourd’hui au Forum Innovation Bois, organisé par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, afin d’y défendre les intérêts des travailleurs et des travailleuses de la forêt.
Bien que la FIM–CSN accueille favorablement la tenue d’un tel forum, elle déplore que les représentants des travailleurs et des travailleuses n’aient pas été invités à prendre part aux travaux préparatoires en amont. « Il est important de réfléchir au développement de l’industrie forestière au Québec et c’est pour cela que nous y participons avec enthousiasme. Toutefois, il ne faut pas oublier que cette industrie compte des dizaines de milliers de salarié-es qui devraient aussi avoir leur mot à dire », indique Alain Lampron, président de la FIM–CSN.
La FIM–CSN voit également dans ce forum une excellente occasion de faire la promotion de ses 27 recommandations pour le développement de l’industrie forestière, issues d’une importante consultation tenue en juin dernier auprès de ses membres : « Nous allons profiter de cette occasion pour faire connaître les résultats de notre réflexion. Nous prenons à cœur l’industrie forestière et nous avons longuement travaillé pour dégager des pistes de solution qui, à nos yeux, permettront son développement », ajoute Alain Lampron.
Finalement, la FIM–CSN rappelle que le forum se tient alors que l’industrie du bois d’œuvre est de nouveau menacée par une crise commerciale avec les Américains. La FIM–CSN estime que tous les acteurs de l’industrie sont et seront interpellés afin de limiter les effets d’une nouvelle crise du bois d’œuvre, surtout sur les travailleuses et travailleurs.