Au sortir de l’assemblée des créanciers tenue hier à Montréal, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Pharmetics (STTP–CSN) présents ont exprimé leur frustration en lien avec la fermeture sauvage de Pharmetics 2011, le 16 mars dernier.

« L’an dernier, l’employeur avait demandé au syndicat de négocier rapidement, en quelques heures seulement, des conditions visant à satisfaire le futur actionnaire, qui détenait déjà 80 % des parts selon les informations que nous détenions, actionnaire dont le nom ne pouvait être divulgué. Pour nous, ce fût une mission accomplie, de préciser Marcel Robert, président du STTP–CSN. Malgré nos efforts afin d’en arriver à une entente rapide, le président–directeur-général, monsieur Mario Ricci, nous annonçait en février des difficultés financières et la possibilité qu’il place l’entreprise sous la Loi sur la faillite ».

Le 16 mars dernier, après quelques heures de travail, les salarié-es ont appris leur mise à pied et la perte de leur emploi. Ils et elles ont dû quitter avec leurs effets personnels, sous le regard des gardiens de sécurité déployés dans le cadre de la fermeture.

« Ce fut un énorme choc, puisqu’une semaine avant la fermeture, il y avait encore espoir à la suite de la visite d’un nouvel investisseur potentiel. Ce n’est qu’hier, lors de l’assemblée des créanciers, que Mario Ricci nous a précisé qu’à la suite du décès de Barry Sherman, l’actionnaire qui détenait 80 % des parts de Pharmetics, la succession du défunt se désistait du projet d’investir dans notre entreprise, de déplorer monsieur Robert. Or, il faut se remémorer que les travailleuses et les travailleurs ont toujours été sensibles et ont toujours participé aux efforts lorsque des difficultés financières menaçaient leur emploi en acceptant des baisses salariales pour maintenir la rentabilité de l’entreprise. Et depuis avril 2017, le syndicat n’a jamais été approché pour trouver des avenues aux problèmes financiers qui ont mis un terme aux activités de l’entreprise. Après tous ces efforts, nous sommes frustrés d’en arriver là ».

Le STTP–CSN rassemble environ 120 salarié-es affiliés à la FIM qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.