Nouvelle convention collective chez Multi-Color – Un retour d’ascenseur

Nouvelle convention collective chez Multi-Color – Un retour d’ascenseur

Hier, le 6 décembre, les membres du Syndicat des salariés (es) de Corporation d’étiquette Multi-Color Canada – CSN se sont prononcés à l’unanimité en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de quatre ans, le nouveau contrat de travail prévoit des améliorations significatives des conditions de travail pour les membres de ce syndicat affilié à la FIM-CSN. À la suite de cette entente, les salariés se verront accorder des augmentations totalisant 8 % sur quatre ans. Les salariés ont aussi réussi à obtenir d’importants gains dont :

  • Quatre journées de maladies rémunérées;
  • Une contribution de l’employeur à l’assurance collective qui sera bonifiée de 65 % à 100 %;
  • Une bonification de la contribution de l’employeur au REER collectif de 4 % à 7 %.

Les représentants du syndicat sont fiers du résultat de la négociation, eux qui avaient été appelés à faire preuve de compromis lors des deux dernières négociations en raison d’enjeux de vente de l’entreprise. Pour les représentants du syndicat, il s’agit du retour de l’ascenseur, dans un contexte où la conjoncture économique et la situation financière de l’entreprise le permettaient. Avec ce règlement, les représentants du syndicat estiment que l’employeur a bien répondu aux attentes du syndicat quant à l’amélioration de leurs conditions de travail. Il s’agit d’un règlement qui répond sans équivoque aux attentes des membres.

La Corporation d’étiquette Multi-Color Canada, établie à Lachine, est le leader mondial des solutions d’étiquetage de vins et de spiritueux, et est implantée dans plusieurs régions productrices de vin du monde.

Forum sur la pénurie et la rareté de main-d’œuvre au Québec

Forum sur la pénurie et la rareté de main-d’œuvre au Québec

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) annonce l’organisation d’un important forum sur la pénurie et la rareté de la main-d’œuvre sur le thème « Enjeux et défis pour le mouvement syndical ». L’événement se déroulera les 26 et 27 février 2019, à Montréal, au Palais des congrès. Plus de 600 personnes sont attendues.

Au cours des derniers mois, les questions de la pénurie et de la rareté de la main-d’œuvre sont devenues un sujet brûlant d’actualité. Le Québec n’a pas connu une telle situation au chapitre de l’emploi depuis plus de 40 ans et, selon toute vraisemblance, cette situation risque de perdurer et sans doute se détériorer.

Plusieurs régions et secteurs d’activités économiques, tant du secteur privé que du secteur public, principalement en santé et services sociaux, connaissent des difficultés de recrutement et de rétention de la main-d’œuvre. D’ici 2022, selon Emploi Québec, plus de 1 million de postes seront disponibles en raison du vieillissement de la population et de la croissance économique. « Y aura-t-il suffisamment de travailleuses et de travailleurs pour pourvoir ces postes? La question est préoccupante. » explique Jean Lortie, secrétaire général de la CSN.

Participation au forum

Nous souhaitons faire les efforts nécessaires afin d’assurer une participation massive de nos organisations affiliées, tant du secteur public que privé ainsi que des organisations patronales, des centrales syndicales, du réseau partenarial de la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT), qui sont les Conseils régionaux des partenaires du marché du travail (CRPMT), les Comités sectoriels de main-d’œuvre (CSMO) et les Comités consultatifs (CC). Le ministre du Travail de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS), monsieur Jean Boulet, a également été invité.

 Il faut, comme organisation syndicale, prendre l’initiative de proposer à nos syndicats et nos partenaires sociaux des pistes d’action.

Manifestation chez Bombardier La Pocatière

Manifestation chez Bombardier La Pocatière

Hier, les travailleuses et les travailleurs du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN (SEBLP) ont manifesté leur mécontentement en lien avec l’annonce récente d’une nouvelle perte de contrat, celle de VIA Rail.

« Nous sommes amèrement déçus de cette possibilité de voir un nouveau contrat de cette importance nous filer entre les doigts. Alors que nous revendiquons un minimum de 20 à 30 % de contenu local, il est désormais clair que si VIA va réellement de l’avant avec la compagnie Siemens, il n’y aura aucun contenu canadien dans ce projet pourtant financé à 100 % par nos taxes et impôts, de dénoncer Claude Michaud, président du SEBLP. Le seul contrat d’envergure figurant à notre carnet actuel touche aux voitures Azur du métro de Montréal, contrat qui se termine en 2021 et qui représente environ 170 emplois en tout. »

Le 27 novembre dernier, VIA Rail annonçait son intention de confier à l’allemande Siemens la fabrication de 32 nouveaux trains bidirectionnels pour desservir le corridor Québec-Windsor.

« En un peu plus de 18 mois, ce sont trois contrats d’importance qui ont échappé aux travailleuses et aux travailleurs de La Pocatière. Pensons seulement aux 212 voitures du Réseau express métropolitain (REM) qui ont été confiés à Alstom en Inde au mois d’avril 2018 ou à la seconde série de 24 voitures de l’Agence métropolitaine de transport (AMT), dont le contrat a été octroyé à la China Railway Rolling Stock Corporation (CRRC) en mai 2017. Pourtant, l’usine de La Pocatière détient toute l’expertise nécessaire à la réalisation de ces contrats », de renchérir André Miousse, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

Rappelons qu’historiquement, les travailleuses et les travailleurs de Bombardier La Pocatière ont réalisé plusieurs contrats d’envergure : en 2010, 468 voitures de métro Azur en acier inoxydable pour la Société de transport de Montréal ; en 2007, 160 voitures de trains de banlieue multi-niveaux pour l’AMT ; en 2003, 329 voitures de trains de banlieue multi-niveaux pour la New Jersey Transit ; et, en 1989, 236 véhicules porte-voitures à simple et double niveau pour la navette de l’Eurotunnel.

« Quand une société publique canadienne confie un contrat d’une valeur d’environ 1 milliard de dollars à une entreprise étrangère, ce sont nos familles, nos ami-es, nos concitoyens et nos concitoyennes qui en paient le prix. Pour nous, tous ces contrats publics qui nous ont récemment passé sous le nez et qui seront réalisés à 100 % à l’extérieur du pays, représentent des centaines d’emplois directs et indirects qui ne verront jamais le jour dans notre région », de déplorer Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

Condition des saisonniers : il y a urgence!

Condition des saisonniers : il y a urgence!

Une coalition réunissant des groupes de chômeurs, des syndicats CSN, des élus municipaux et des employeurs de l’industrie saisonnière de la Péninsule Acadienne, de Charlevoix, de la Côte-Nord ainsi que du Bas-St-Laurent, a tenu une conférence de presse le 4 décembre 2018 au Foyer de la Chambre des Communes du Parlement d’Ottawa, afin de rappeler la condition des travailleurs et travailleuses de l’industrie saisonnière et interpeler les pouvoirs politiques pour que des solutions réelles soient mises en marche. Les représentants et représentantes de cette coalition étaient entourés de nombreux parlementaires du NPD (Niki Ashton, Guy Caron et Brigitte Sansoucy), du Bloc québécois (Marilène Gill) et du Parti conservateur (Sylvie Boucher), venus soutenir les revendications des saisonniers.

Dans plusieurs régions du Québec et du Canada, des populations entières vivent et travaillent en fonction d’une économie saisonnière qui laisse de nombreuses personnes en situation de chômage.Ce sont des familles entières qui devront vivre très bientôt avec la réalité du « trou noir », c’est-à-dire se retrouver sans prestations de chômage, ni travail avant la reprise de la prochaine saison. Les difficultés sont réelles. Énormes. Et les dernières mesures du gouvernement, si elles ont représenté un pas dans la bonne direction en accordant 5 semaines de prestations supplémentaires aux saisonniers de 13 régions désignées au Canada, demeurent insuffisantes. Pour Line Sirois, d’Action-Chômage Côte-Nord, et Julie Brassard, du Mouvement Action-Chômage de Charlevoix, ainsi que Charles Breton, maire de Tadoussac, « il faut faire plus, il faut protéger nos régions, protéger l’industrie saisonnière, protéger notre monde ; l’hiver, il n’y a pas d’autres emplois disponibles ici, il faut s’assurer que les gens aient suffisamment de prestations de chômage jusqu’à la reprise de l’emploi. Ces 5 semaines de plus sont un bon début, mais ce sera insuffisant pour vraiment régler le problème. Des gens vont continuer à vivre le trou noir ».

Fernand Thibodeau, du Comité d’action sur l’assurance-emploi pour les travailleurs saisonniers du Nouveau-Brunswick, souligne la proposition mise de l’avant par la Coalition Québec-Nouveau-Brunswick : « Nous voulons que les régions qui vivent avec une économie saisonnière soient déclarées régions protégées et que les saisonniers de ces régions bénéficient de mesures d’exception :

  • avec un critère d’admissibilité fixé à 420 heures
  • une période de prestations suffisante pour éviter le trou noir, avec un plancher de 35 semaines, et un diviseur fixé à 12 ».

La Coalition présente à Ottawa en ce 4 décembre, revendique en effet un statut de « régions protégées » auprès du ministre responsable du programme d’assurance-emploi, l’Honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social.

Pour Marilène Gill, députée de Manicouagan, « le Bloc Québécois a été de toutes les luttes avec les travailleurs saisonniers et nous lutterons jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause. Nous exigeons une solution permanente et cela passe nécessairement par une révision de la Loi. Le concept de zones protégées fait partie de la solution. »

Pour Niki Ashton, députée NPD de Churchill-Keewatinook Aski, ainsi que Sylvie Boucher, députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Ile d’Orléans-Charlevoix, du Parti conservateur, « la condition précaire des saisonniers et de leurs familles, c’est l’affaire de tous. C’est un enjeu économique majeur pour nos régions, d’où l’urgence d’y apporter une solution porteuse et permanente. Nous soutenons cette proposition de régions protégées avec des critères visant le monde du travail saisonnier. »

Guillaume Tremblay et Nancy Legendre, respectivement président et présidente du Conseil Central CSN Côte-Nord et du Conseil Central CSN du Bas-Saint-Laurent, rappellent d’ailleurs que « les deux tiers des saisonniers vivent dans l’Est du Canada, parce que l’industrie saisonnière, pour l’essentiel, se trouve dans l’Est du Canada, et principalement dans un certain nombre de régions, comme la Péninsule Acadienne, la Côte-Nord, Charlevoix, le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et d’autres ».

Depuis l’année dernière, nous assistons à une véritable mobilisation des saisonniers de toutes ces régions, affectés par des protections insuffisantes en matière d’assurance-emploi et par une réalité dramatique qui s’appelle le trou noir. Les saisonniers sont fiers de leur emploi, fiers de leur appartenance régionale, mais se sentent abandonnés des pouvoirs politiques. Il faut de véritables solutions. On peut être certains qu’à un an des prochaines élections fédérales, la mobilisation va aller en augmentant!

Une nouvelle convention collective pour les employé-es de MDA Espace

Une nouvelle convention collective pour les employé-es de MDA Espace

La centaine d’employé-es de MDA Espace de Sainte-Anne-de-Bellevue, membres de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), ont maintenant une nouvelle convention collective. Elles et ils ont voté à 93 % en faveur d’une entente de principe survenue la semaine dernière avec la partie patronale.

Sur les trois années de la convention collective, les employé-es ont obtenu des augmentations salariales de 2 %, 2,5 % et 2,5 %. La direction souhaitait modifier les échelons salariaux, ce qui aurait entraîné des pertes financières importantes pour les travailleuses et les travailleurs, mais elle a reculé sur ce point. Plusieurs griefs ont également été réglés dans le cadre de cette négociation.

« La partie patronale était en demande sur une centaine de points, elle voulait notamment éliminer le régime de retraite à prestations déterminées, mais en fin de compte, on n’a rien perdu. La solidarité affichée par nos collègues a été extraordinaire, elle a été déterminante pour l’issue de la négociation. Je crois aussi que la menace de grève a joué un grand rôle dans le résultat final », explique Joël Lampron, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de MDA Espace.

Un exemple de persévérance

La FIM–CSN se félicite de ce dénouement heureux qui survient après 27 rencontres de négociation. « Le cas de MDA Espace est un bel exemple de ce qu’on peut accomplir quand un syndicat est mobilisé et qu’il est entouré d’une équipe compétente et dévouée. Quand les négociations plafonnaient, on a poursuivi nos activités de mobilisation sans se décourager. Nous sommes très satisfaits du résultat de cette négociation, surtout pour les employé-es de MDA Espace », lance en conclusion Louis Bégin, président de la FIM–CSN.