Fermeture de SICO : une triste journée pour l’emploi québécois

Fermeture de SICO : une triste journée pour l’emploi québécois

La FIM et la CSN déplore la décision de PPG, qui a fait l’acquisition de SICO en 2012, de fermer son usine de production de Beauport et son entrepôt de Longueuil afin de délocaliser sa production en Ontario. Au total, environ 150 personnes perdront leur emploi à la suite de cette décision.

 « Encore une fois, nous sommes témoins d’une compagnie qui préfère engranger les profits pour ses actionnaires plutôt que de se soucier de la vie des travailleuses et des travailleurs qui ont fait la renommée de ce fleuron québécois, dénonce Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Une décision d’entreprise que nous dénonçons. Nous allons rapidement rencontrer les travailleuses et les travailleurs de l’entrepôt et de l’usine de production afin de leur apporter toute l’aide nécessaire pour traverser ces moments difficiles. »

Pour le président de la CSN, Jacques Létourneau, cette triste nouvelle s’ajoute à une série d’événements malheureux qui ont marqué les dernières semaines. « Après Lowe’s qui ferme une trentaine de magasins RONA, après Bombardier qui supprime 2500 emplois au Québec, voilà SICO qui transfère sa production en Ontario. Décidément, les nouvelles au sujet de l’emploi québécois nous dépriment jour après jour. Il serait temps que François Legault, qui a mis de l’avant un programme de nationalisme économique au cours de la dernière campagne électorale, assume les responsabilités pour lesquelles il a été élu et défende l’emploi au Québec. »

Adoption de l’entente de principe chez Cascades Enviropac

Adoption de l’entente de principe chez Cascades Enviropac

Le Syndicat des travailleurs de Cascades Enviropac(CSN) affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) est parvenu à une entente de principe avec l’employeur après 8 séances de négociation. Les principales revendications des travailleurs portaient sur l’instauration d’une prime de nuit, les salaires et le REER collectif.

Les membres du syndicat FIM-CSN de Cascades Enviropac se sont rencontrés le jeudi 1er novembre dans le cadre d’une assemblée générale pour voter sur le projet d’entente. C’est avec un appui conséquent de 74 % que l’entente a été adoptée par les membres.

« Bien que quelques irritants demeurent, c’est une excellente entente qui permet d’adresser directement des problèmes pour les membres et l’employeur. Cette négociation s’est vraiment déroulée dans un rare climat d’écoute et d’ouverture de la part des deux parties », estime Gilles Dicaire, conseiller syndical à la FIM-CSN.

« Les négociations se sont bien passées. On a été capable d’atteindre plusieurs des objectifs qu’on s’était fixés et je crois que les membres sont satisfaits du travail accompli. C’est certain que nous resterons à l’affût de l’application des nouvelles dispositions de la nouvelle convention », complète Alex Soulières, président du syndicat.

En plus de venir baliser de façon claire et équitable les relations entre la direction et les salariés, la nouvelle convention collective amène des gains significatifs pour les travailleurs, notamment :

  • Inclusion et bonification du REER collectif;
  • Instauration d’une prime de nuit pour les salariés sur les horaires en rotation;
  • Augmentations de salaire en moyenne de 2,4 % par année;
  • Durée de la convention collective de 3 ½ ans;
  • Mise à niveau du volet normatif de la convention.

« La CSN est très fière de soutenir les travailleuses et les travailleurs du secteur manufacturier. Lanaudière est une région industrielle importante pour le Québec et des entreprises comme Cascades Enviropac constituent encore aujourd’hui une source d’emplois de qualité pour la région » confirme Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.

ALBI HYUNDAI DE MASCOUCHE – Une première convention collective CSN

ALBI HYUNDAI DE MASCOUCHE – Une première convention collective CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Albi le géant Hyundai de Mascouche affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM‑CSN) est parvenu à une entente de principe avec le groupe de concessionnaires Albi le géant pour son garage Hyundai à Mascouche. Les parties sont finalement parvenues à une entente de règlement après neuf séances de négociation. Les principales revendications des travailleurs portaient sur l’assurance collective, pour laquelle l’employeur n’offrait aucune contribution, un rattrapage salarial et les conditions de travail en général, ainsi qu’une volonté d’une présence syndicale plus active.

Les membres du jeune syndicat FIM‑CSN du garage Hyundai Albi le géant se sont rencontrés le mardi 9 octobre dernier dans le cadre d’une assemblée générale pour voter sur le projet d’entente. C’est avec un appui massif de 95 % que l’entente a été adoptée par les membres.

« Ça n’a pas toujours été facile, mais nous sommes très fiers de la convention que nous avons réussi à négocier avec la direction d’Albi. On a réussi à corriger plusieurs irritants pour les travailleuses et travailleurs et à faire des gains importants, surtout en ce qui concerne l’assurance collective », explique Martin Hachey, président du syndicat.

En plus de venir baliser de façon claire et équitable les relations entre la direction et les salariés, la nouvelle convention collective amène des gains significatifs pour les travailleurs du concessionnaire :

  • Une semaine de vacances supplémentaire;
  • Un mécanisme de règlement de grief et de représentation syndicale;
  • Un rattrapage salarial concurrentiel pour plus de quatre-vingts pour cent des membres allant jusqu’à 27,9 % pour la durée de la convention;
  • Une augmentation salariale moyenne de 12,7 % pour toutes les classifications d’emploi;
  • Une première contribution progressive de l’employeur au régime d’assurance collective à compter du 1er février 2019, jusqu’à concurrence de 50 % du régime.

« La CSN est très fière de travailler à l’amélioration des conditions de travail des salariés du milieu de la mécanique automobile où trop de disparités et d’arbitraire patronal subsistent malheureusement encore aujourd’hui. Nous sommes convaincus que ce règlement pave la voie à la bonification des conditions de travail de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du secteur dans la région », confirme Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière‑CSN.

Conducteurs de bétonnières Demix du Grand Montréal – Des mesures de correction réclamées pour éviter une débâcle du système de livraison du béton sur les chantiers de construction

Conducteurs de bétonnières Demix du Grand Montréal – Des mesures de correction réclamées pour éviter une débâcle du système de livraison du béton sur les chantiers de construction

Plus rien ne va entre les 200 conducteurs de bétonnière et l’entreprise Demix Béton en raison des ratés continus du système de répartition Optimizer qui causent des problèmes persistants pour leur santé et leur sécurité et possiblement pour la population vivant près des chantiers. Réunis en assemblée générale extraordinaire à Laval hier après-midi, les travailleurs membres de syndicats affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) ont rejeté unanimement les récentes mesures patronales de correction les qualifiant d’inadéquates. Ils réclament d’ailleurs une rencontre expresse avec les hauts dirigeants du siège de l’entreprise de Toronto pour trouver rapidement des solutions.

« Le message à Demix Béton est clair : les travailleurs ne se sentent pas écoutés et pris au sérieux, d’où un ras-le-bol généralisé, a affirmé Louis Bégin, président de la FIM–CSN, en marge de l’assemblée générale. Ils ont ainsi confié unanimement à leurs syndicats et à la FIM-CSN le mandat d’interpeller les hauts dirigeants de Toronto pour trouver des solutions viables au système Optimizer. Ils souhaitent surtout qu’on prenne en compte leurs avis et leur expérience, ce qui n’a jamais été le cas depuis l’élaboration et la mise en service du système. C’est le message que nous allons très bientôt livrer aux dirigeants de Toronto. »

Le système Optimizer relie depuis le printemps chaque conducteur de bétonnière à une centrale de distribution par l’intermédiaire d’une tablette électronique. Le logiciel analyse en temps réel les trajets à emprunter et les temps de réponse requis pour la livraison du béton en dictant aux conducteurs différents trajets de livraison. Dans certains cas, des trajets en plein quartier populeux peuvent être suggérés par le système, sans égard aux zones pourtant identifiées « No trucks » ni aux restrictions prévues au Code de la sécurité routière.

Parmi les irritants majeurs liés au système Optimizer figurent les ratés informatiques qui, pour des raisons inconnues, tombent souvent en panne, empêchant les travailleurs de poursuivre leurs activités et surtout de communiquer avec le centre de répartition, augmentant leur niveau d’angoisse. L’entreprise avait pourtant promis, au début de septembre, des améliorations dans la stabilité du système. Elles se font toutefois toujours attendre.

Autres désagréments : le système oblige régulièrement ces travailleurs à excéder les 50 heures par semaine, minant d’autant leur vigilance et leurs réflexes de conducteur de poids lourds, en plus de devoir sacrifier une partie de leur vie familiale. Les travailleurs exigent de pouvoir s’arrêter à l’heure du dîner pour un repos mérité, ce que le système Optimizer vient compliquer au lieu de le simplifier.

« Ce que les travailleurs veulent dans l’immédiat, c’est de diminuer leur niveau de stress, en prévoyant par exemple une période transitoire qui permettrait de bien identifier les problèmes vécus et ainsi tenter de trouver des solutions efficaces pour les travailleurs eux-mêmes et pour l’entreprise », conclut Louis Bégin.

Rappelons que ces travailleurs ne sont pas en période de négociation de leur convention collective. Leurs récriminations s’inscrivent plutôt en réaction après plusieurs mois d’essais et d’erreurs du nouveau système de répartition des livraisons. Les parties se sont déjà rencontrées à Montréal le 25 septembre dernier sans pour autant être parvenues à une entente satisfaisante.

 

Les employés de VIC-WEST renouvellent leur convention collective

Les employés de VIC-WEST renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat national des salariés des aciers Vic-West de Victoriaville – CSN se sont prononcés, le lundi 1er octobre à 93 % pour cent en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de 6 ans, le nouveau contrat de travail de ces 130 syndiqués, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit de nombreuses améliorations, et ce, tant au niveau monétaire que normatif. À la suite de cette entente, les salariés verront le taux horaire augmenter de plus de 3,30 $ d’ici la fin de la convention collective. Pour certains types d’emploi, ces augmentations substantielles auront pour effet d’amener le salaire à un taux avoisinant les 30 $ l’heure. Fait à noter, les nouveaux salariés auront dorénavant un taux d’entrée qui passera de 14 $ à 17 $ l’heure, ce qui permettra d’attirer la main-d’œuvre.

Protection de l’emploi

Les travailleuses et les travailleurs ont aussi réussi à protéger leur emploi en cas de recours à la sous-traitance en encadrant l’utilisation de ressources externes et en introduisant une clause qui assurera un dédommagement aux salariés subissant un préjudice.

Autres gains

Les salariés-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : bonification des primes de factions et de chef d’équipe, création d’une nouvelle prime de formateur, congés, droits syndicaux, santé-sécurité au travail et des vacances.

Appelé à commenter, le président du syndicat, Pascal Goudreau, a déclaré : « Nous avons atteint nos objectifs de négociation, avons réussi à maintenir nos acquis et cela, grâce à la solidarité et à la mobilisation des membres du syndicat. Nous avons raison d’être fiers des résultats de la négociation. »