C’est le temps pour le premier ministre de joindre la parole aux actes et de défendre bec et ongles la spécificité du régime forestier québécois auprès de son homologue américain.

La CSN accueille favorablement l’annonce du gouvernement fédéral qui injectera près de 900 millions de dollars sur trois ans pour venir en aide à l’industrie du bois d’œuvre.

« Le plan qui vient d’être annoncé se décline en plusieurs volets pour aider tous les acteurs de l’industrie qui encaissent déjà les contrecoups des droits compensatoires américains. Il implique à la fois un soutien de 605 millions en prêts et en garanties de prêts aux scieries et aux papetières, sans oublier le soutien aux travailleurs qui seront eux aussi touchés. C’est un bon signal que nous recevons aujourd’hui de la part du gouvernement fédéral », estime le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Mathieu Lafleur. »

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, voit lui aussi d’un bon œil le plan qui vient d’être annoncé. « L’argent pour la recherche et le développement devrait aider ce secteur névralgique de l’économie à se renouveler dans un cadre tarifaire moins restrictif, soit par la création de produits à valeur ajoutée non régis par la taxation américaine ou encore par de l’innovation. C’est une très bonne nouvelle, et la CSN est prête à participer à tout exercice qui visera à dégager des avenues possibles en ce sens. »

Jacques Létourneau regrette toutefois que l’argent destiné à la requalification, au maintien des gens en entreprise et à la formation soit pris à même la caisse d’assurance-emploi. « Il aurait été souhaitable que le gouvernement investisse de l’argent neuf à cet égard », souligne-t-il.

Le président de la CSN invite finalement le gouvernement fédéral à exercer une pression soutenue afin que l’administration américaine reconnaisse la différence du régime forestier du Québec. « Le gouvernement québécois s’est doté d’un régime forestier innovateur qui nous permet d’être compétitif sur les marchés. Tous les porte-parole ministériels fédéraux que nous avons rencontrés il y a quelques semaines étaient d’accord pour dire qu’il faut défendre bec et ongles ce régime face aux États-Unis. C’est le temps pour le premier ministre de joindre la parole aux actes et de plaider en faveur de la spécificité du régime québécois auprès de son homologue américain. »