Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN), qui représente 650 travailleurs, versera un montant de 30 000 dollars en guise d’appui aux 1030 travailleurs de l’usine ABI, mis en lockout le 11 janvier dernier. Il s’agit de l’un des dons les plus importants octroyés ces dernières années à des travailleurs en conflit.
« Avec cet appui financier, nos membres ont voulu démontrer leur solidarité avec les travailleurs d’ABI, en les aidant durant cette période difficile, a déclaré Michel Desbiens, président du syndicat CSN. Les travailleurs de Baie-Comeau se sentent aussi concernés par les enjeux qui touchent les travailleurs d’ABI sur les questions touchant le régime de pension et l’attribution des postes par ancienneté. Nous leur souhaitons un retour rapide de l’employeur à la table de négociation. »
Au lendemain du déclenchement du lockout, le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) avaient donné leur plein appui aux travailleurs de Bécancour. Le don, puisé à même les fonds du syndicat, « concrétise cette solidarité à leur égard », ajoute Michel Desbiens. Le don leur sera versé en main propre dans les prochaines semaines.
Le Syndicat national de l’aluminium de Baie-Comeau se prépare en vue des négociations pour le renouvellement de la convention collective, dont l’échéance est prévue le 31 mai 2019.
Le 27 février dernier, au début du quart de travail de jour, les membres du Syndicat des travailleurs(euses) du papier de Lennoxville (CSN) (STPL-CSN) ont manifesté devant l’usine Kruger de Lennoxville afin de témoigner de leur ras-le-bol à l’égard de leurs horaires de travail et de l’inaction de leur employeur devant la volonté du syndicat de travailler avec lui pour trouver des solutions.
« Il y a un peu plus d’un an, lors de la négociation de la convention collective, la demande prioritaire des travailleurs était de revoir les horaires de travail, explique Daniel Champagne, président du syndicat. Un horaire ne permettant qu’une fin de semaine de congé sur six, comme c’est le cas actuellement, empêche toute conciliation travail-famille-vie sociale. L’employeur avait alors non seulement refusé la demande, mais il avait même carrément refusé d’en discuter. Dans les mois qui ont suivi, et tel que le syndicat en avait prévenu l’employeur, six personnes ont quitté l’usine principalement en raison de l’horaire de travail. Dans une petite usine de 40 travailleurs comme la nôtre, c’est catastrophique », se désole-t-il.
À la suite de ces départs, la direction de Kruger s’est adressée au syndicat et a demandé d’avoir des discussions sur l’horaire de travail. Le syndicat, de bonne foi, s’est prêté à l’exercice. Or, c’est avec une déception immense que les membres ont vite compris qu’aucune réelle discussion n’était souhaitée par la direction, cette dernière voulant plutôt imposer un nouveau cycle d’horaire qui, aux yeux des travailleurs, rendrait leur situation encore pire.
En effet, la direction propose un horaire de travail qui exige que les salariés effectuent en moyenne près de cinq heures de plus par semaine et qui occasionne l’abolition de trois emplois. De plus, dans la proposition patronale, plusieurs avantages monétaires acquis au fil de nombreuses années de négociation et à la suite de concessions importantes de la part des travailleurs sont carrément annulés. « En fait, l’employeur propose un projet qui le fait gagner sur tous les points, mais cela au détriment des travailleurs. C’est inacceptable! » s’indigne M. Champagne.
« La situation actuelle est préoccupante et mérite d’être dénoncée, ajoute M. Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie. L’horaire de travail de l’usine de Lennoxville est complètement incompatible avec les nouvelles réalités et priorités des jeunes d’aujourd’hui. Sans compter que même des personnes avec plusieurs années d’ancienneté ont fait le choix de quitter leur emploi au cours des derniers mois afin de recommencer ailleurs, et ce, dans le but de reprendre le contrôle de leur vie personnelle. »
Réunis en assemblée, les membres du syndicat ont rejeté à 100 % le cycle d’horaire non négociable imposé par la compagnie et c’est également à 100 % qu’ils ont décidé de débuter des moyens de pression pour dénoncer ce manque de respect de leur employeur.
« Il est déplorable de constater que l’employeur non seulement refuse de discuter des propositions du syndicat, mais qu’en plus il leur fait une offre qui empire la situation des salariés quant à l’horaire de travail tout en exigeant de leur part des concessions financières importantes et des pertes d’emplois, dénonce M. Michel Tétreault trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Nous demandons à l’employeur de faire preuve de plus de considération face à ses travailleurs et de se prêter honnêtement à l’exercice auquel il a lui-même convoqué le syndicat. Nous désirons aussi rappeler à l’employeur qu’avec la pénurie de main-d’oeuvre qui sévit actuellement dans le secteur manufacturier, la situation est critique et exige que l’on s’y attarde de façon urgente » conclut M. Tétreault.
Le Syndicat des travailleurs(euses) du papier de Lennoxville (CSN) compte une quarantaine de membres. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux, à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE).
Ce matin, Hugues Rolland, président du Syndicat national des travailleurs en accessoires électriques (CSN) (SNTAE), Bernard Fortin et Luc Guillotte, tous deux vice-présidents du SNTAE ont rencontré Dominique Anglade, vice-première ministre et ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation. Ils étaient accompagnés par Jacques Létourneau, président de la CSN, Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.
« Nous sommes heureux de cette rencontre durant laquelle nous avons partagé nos préoccupations avec madame Anglade. Bien au fait de la fermeture de notre usine prévue le 1er juillet prochain, elle a reconnu la responsabilité du gouvernement, particulièrement lorsqu’une société d’État aussi importante qu’Hydro-Québec demeure le principal client de GE Power à La Prairie, de souligner Hugues Rolland, président du SNTAE. Alors que GE refuse toujours de nous recevoir, nous attendons une rencontre imminente avec Hydro-Québec ».
« Même s’il ne s’agissait que de pistes exploratoires, nous avons échangé avec la ministre Anglade sur des scénarios envisageables qui nous permettraient de maintenir la production ici au Québec. Nous avons déjà réussi à préserver des emplois au Québec à la suite d’annonces de fermetures et c’est exactement en ce sens que nous travaillons actuellement », de préciser Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM).
« Nous étions également accompagnés du maire de La Prairie, monsieur Donat Serres, dont le conseil municipal a appuyé unanimement nos démarches visant à sauver les emplois de cette usine et du député de La Prairie, Richard Merlini qui, lors de notre rencontre du 9 février dernier, nous avait assuré un suivi rapide sur la question, d’où celle tenue aujourd’hui. Nous sommes d’avis que c’est en travaillant de concert avec tous les pouvoirs publics impliqués que nous pourrons atteindre notre objectif de garder cette expertise là où elle a été développée », de souligner Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.
« Comme toutes les travailleuses et tous les travailleurs de la CSN qui font face à la perte éventuelle de leur emploi pour cause de fermeture, le SNTAE peut compter sur l’appui inconditionnel de la confédération et de ses divers services en appui à leur lutte », de conclure Jacques Létourneau, président de la CSN.
Rappelons que le 28 novembre, GE Power a annoncé la fermeture de son usine de La Prairie dans un plan de compressions touchant 12 000 employé-es à travers le monde. Mise en service lors de la création même d’Hydro-Québec, cette usine compte environ 200 travailleurs et travailleuses qui cumulent en moyenne 27 années de service, dont environ 80 sont syndiqué-es.
La Fédération de l’industrie manufacturière (CSN) s’est jointe, le 20 février dernier, à d’autres partenaires afin d’échanger sur les grands enjeux de l’industrie des produits forestiers et des objectifs de la Stratégie de développement de l’industrie québécoise des produits forestiers pour la période 2018-2023.
Dominic Dermers, conseiller syndical et Louis Bégin, premier vice-président
Cette rencontre fait suite à celle du 25 septembre 2017 où le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, M. Luc Blanchette rassemblait à Rouyn-Noranda une centaine de partenaires afin de faire le bilan des mesures du Plan de travail Innovation Bois dévoilé en octobre 2016 lors du Forum Innovation Bois. À ce moment, le ministre s’engageait à rédiger une nouvelle stratégie de développement de l’industrie québécoise des produits forestiers pour la période 2018-2023. Cette stratégie prendra notamment en compte les travaux tenus dans le cadre du Forum Innovation Bois.
Le processus d’élaboration de la cette stratégie est en cours et doit mener à une publication durant les prochains mois.
Réunis en assemblée générale, 274 membres du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN (STMN-CSN), sur une possibilité 370, se sont prévalus de leur droit de vote et ont voté à 90 % en faveur de leur nouveau contrat de travail.
Les 370 salariés syndiqués, affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN, ont eu l’occasion de prendre connaissance d’une entente de principe qui prévoit notamment une hausse de 3,80 $ l’heure sur quatre ans, dont 1 $ l’heure dès la signature, un contrat de travail d’une durée de quatre ans, le maintien du régime de retraite à prestations déterminées bonifié, l’amélioration des protections d’assurance collective et d’autres gains monétaires.
Assemblée générale du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda (FIM-CSN)
Soulignons également les nombreuses modifications telles que : l’accessibilité à des conditions de travail de la convention collective pour certains travailleurs, ainsi que la création de différents comités dans le but de poursuivre les bonnes relations de travail établies depuis quelques années déjà.
Pour le président du syndicat, Mario Montigny : « Un travail énorme a été accompli par les parties. Plus de 160 sujets furent abordés durant les trois derniers mois. Le climat à la table a certainement favorisé les échanges constructifs et ainsi accéléré la mise en place de solutions satisfaisantes. »
« Nous croyons que le résultat du vote exprimé par nos membres témoigne clairement de leur appréciation du nouveau contrat de travail négocié », de conclure Mario Montigny, président du STMN-CSN.