Les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce Canada rentrent au travail la tête haute

Les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce Canada rentrent au travail la tête haute

Le retour au travail s’effectuera graduellement à partir de demain. La nouvelle convention collective d’une durée huit ans, de mars 2020 à mars 2028, inclut des augmentations salariales totalisant plus de 25 % sur cette période.

Réunis en assemblée générale, les 530 travailleuses et travailleurs de Rolls-Royce Canada, mis en lock-out le 15 mars, ont voté, par scrutin secret, en faveur de la recommandation du conciliateur permettant le renouvellement de la convention collective. Il s’agit d’une première négociation pour ce syndicat depuis son affiliation à la CSN, le 1er juin 2021.

Ainsi, le retour au travail s’effectuera graduellement à partir de demain. La nouvelle convention collective d’une durée huit ans, de mars 2020 à mars 2028, inclut des augmentations salariales totalisant plus de 25 % sur cette période. De plus, chaque salarié-e recevra deux montants forfaitaires totalisant environ 9500 $. La

recommandation du conciliateur prévoit également diverses bonifications, notamment en ce qui a trait aux congés et aux assurances collectives, des gains sur la flexibilité des horaires de travail et l’introduction de clauses sur la sécurité d’emploi.

En ce qui concerne le régime de retraite, la recommandation du conciliateur prévoit que le régime à prestations déterminées demeurera tel quel jusqu’au 31 décembre 2025. Rappelons que les personnes avec le moins d’ancienneté n’ont déjà plus accès qu’au régime à cotisations déterminées, beaucoup moins avantageux, héritage de négociations précédentes, alors que le syndicat n’était pas affilié à la CSN. Ainsi, à partir de janvier 2026, l’ensemble des salarié-es sera couvert par un même régime de retraite dont ils édicteront eux-mêmes tous les paramètres, lors d’une prochaine assemblée. Ils pourraient par exemple opter pour un régime à prestations cibles, une formule plus avantageuse qu’un régime à cotisations déterminées. La recommandation prévoit des contributions de 10 % pour l’employeur et de 6 % pour les salarié-es au régime de retraite, ce qui constitue une amélioration notable par rapport au régime à cotisations déterminées actuellement en vigueur.

« Je suis très fier de nos membres, réagit le président du syndicat, Frédéric Labelle. Lorsque Rolls-Royce a déclenché le lock-out, nous avons décidé tous ensemble que nous ne céderions pas devant l’intimidation et que nous seuls déciderions quand et à quelles conditions nous reprendrions le travail. Le conflit a été long et difficile, mais on s’est tenu. Nous n’avons peut-être pas tout gagné ce qu’on voulait, mais nous avons tout de même obtenu des améliorations substantielles par rapport à ce que l’entreprise voulait nous imposer au départ. Nous avons eu raison de tenir notre bout ! »

La présidente du Conseil central de Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault était présente lors de l’assemblée. « Je tiens à souligner le travail du comité de négociation, du comité exécutif et de toutes les militantes et les militants du syndicat dont la mobilisation a été exemplaire et inspirante pour l’ensemble du mouvement syndical. On ne peut qu’espérer que Rolls-Royce Canada comprenne maintenant que ces travailleuses et ces travailleurs ne se laisseront jamais marcher sur les pieds, ne se laisseront jamais imposer quoi que ce soit. Ils sont dignes. Ils méritent le respect et la reconnaissance. La réputation d’excellence de Rolls-Royce, c’est d’abord à ses salarié-es qu’elle la doit ! »

Le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) Serge Berthiaume, également présent lors de l’assemblée, appelle l’entreprise à tout mettre en œuvre pour favoriser une amélioration du climat de travail. « Rolls-Royce Canada peut et doit redevenir un employeur de choix. Il faudra mettre du temps et les énergies nécessaires pour rebâtir la confiance dans les relations de travail. J’appelle Rolls-Royce Canada à en faire une priorité. Espérons que ce conflit de travail, une première chez Rolls-Royce depuis plus de 60 ans, permette un assainissement des relations de travail qui ont été malmenées durant cette négociation, et ce, même avant qu’un lock-out soit décrété ».

Pour sa part, la présidente de la CSN, Caroline Senneville a salué la détermination des salarié-es. « Au nom des 325 000 membres de la CSN, de toutes les travailleuses et les travailleurs du Québec, je tiens à remercier les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce. En se tenant debout, en tenant la minute de plus, ils ont fait une démonstration éloquente de la force de la solidarité. La voie de la négociation sera toujours préférable à celle de l’affrontement et la CSN sera toujours là pour soutenir ses membres dans l’amélioration de leurs conditions de travail.

Ces travailleuses et travailleurs sont spécialisés dans l’entretien des moteurs d’avion. L’usine est située sur le Chemin de la Côte-de-Liesse, à Montréal.

 

La grève des employés de Rolls-Royce Canada se poursuit

La grève des employés de Rolls-Royce Canada se poursuit

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Rolls-Royce Canada (RRC) a refusé l’offre de l’entreprise à 75 % lors d’une assemblée générale tenue le 24 juillet.

Après quatre mois de lock-out, le président du syndicat, Frédérique Labelle, explique par voie de communiqué aujourd’hui que « la seule issue satisfaisante à ce conflit sera une entente négociée. » L’usine située sur le Chemin de la Côte-de-Liesse à Lachine a imposé un lock-out le 15 mars dernier. Selon le Syndicat affilié à la Commission des syndicats nationaux (CSN), l’entreprise souhaite mettre un terme au régime de retraite à prestations déterminées et imposer un gel des salaires pour les années 2020 et 2021. De plus, les employés sont sans convention collective depuis mars 2020.

D’après le syndicat, l’entreprise poursuit en justice plus du quart de ses 530 employés pour avoir manifesté « là où elle ne le tolère pas ». Selon Mathieu Filion, vice-président de Mercure Conseil et chargé de communication de Rolls-Royce, « la Cour supérieure du Québec a émis une injonction concernant le piquetage effectué près des résidences de l’équipe de direction de l’entreprise.

L’injonction n’ayant pas été respectée, nous avons poursuivi nos démarches pour faire exécuter la décision de la Cour. » Rolls-Royce a aussi congédié le président du syndicat et annoncé une trentaine de licenciements parmi les employés spécialisés dans l’entretien des moteurs d’avion pour une restructuration des activités. Le groupe se défend dans un courriel envoyé à Métro en expliquant « qu’une partie de l’entretien des moteurs, qui est normalement effectué à Montréal, a été transféré à d’autres usines en raison des impacts opérationnels du conflit de travail en cours. » Le syndicat avait auparavant déploré des pratiques illégales en vertu du Code du travail de la part de Rolls-Royce Canada. L’entreprise a avoué avoir eu recours à deux briseurs de grève pour remplacer les travailleurs habituels devant le Tribunal administratif du travail (TAT) le 6 avril dernier. L’entreprise s’est engagée à ne plus avoir recours à ces deux personnes qui occupent normalement des rôles de superviseur et d’ingénieur. Le Syndicat accuse aussi l’entreprise de communiquer avec ses salariés au sujet des négociations, une pratique illégale au Québec. Rolls-Royce n’a pas répondu aux questions de Métro sur ces allégations.

Le syndicat des travailleurs réclame donc un contrat de travail pour les cinq prochaines années, ainsi que le retour à des clauses des régimes de retraite et d’assurances collectives plus avantageuses pour les nouveaux employés. Les grévistes demandent aussi une augmentation salariale, de meilleurs horaires et plus de congés.

Avec l’impact de la pandémie sur l’industrie aéronautique, le manque de main-d’œuvre et l’inflation qui bat des records, le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), Serge Berthiaume, estime dans le communiqué « qu’il est indécent que Rolls-Royce cherche aujourd’hui à couper sans vergogne dans les conditions de travail des salarié-es qui ont fait sa réputation d’excellence ! »

Alexis Fiocco afiocco@metromedia.ca

Source : Métro Lachine-Dorval (Québec)

 Photo: iStock

Renouvellement de la convention collective du ST de la Scierie de Petit Paris–CSN

Renouvellement de la convention collective du ST de la Scierie de Petit Paris–CSN

L’entente, d’une durée de trois ans, comprend des augmentations salariales entre 16 et 23 % et inclut une clause de protection contre l’inflation des prix à la consommation.

Les membres du Syndicat des travailleurs de la Scierie de Petit Paris–CSN se sont réunis en assemblée générale le vendredi 29 juillet 2022. Ils ont entériné l’entente survenue la semaine précédente visant le renouvellement de leur convention collective pour les trois prochaines années.

Présentée par leur comité de négociation, l’entente, d’une durée de trois ans, comprend des augmentations salariales entre 16 et 23 % et inclut une clause de protection contre l’inflation des prix à la consommation. La méthode de prise des différents congés est améliorée afin de permettre une plus grande flexibilité en lien avec la conciliation travail-famille. Les membres du syndicat ont aussi obtenu des gains importants pour les éléments suivants :

  • Augmentation des primes de quart;
  • Procédure d’affichage et d’octroi des postes;
  • Ajout d’un congé férié;
  • Mécanisme de prise des vacances;
  • Gestion du régime de retraite;
  • Prévention et santé-sécurité au travail;
  • Implantation d’une procédure visant à faciliter la préretraite.
La FIM-CSN demande à Glencore de sortir de son mutisme

La FIM-CSN demande à Glencore de sortir de son mutisme

« Il est grand temps que Glencore publie un plan d’action détaillé et s’engage fermement à une réduction la plus grande techniquement possible dans l’air qui se retrouve aux abords de la Fonderie Horne », a déclaré Louis Bégin.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) estime que Glencore doit tout faire pour protéger la santé des travailleuses et des travailleurs ainsi que celle de la population de Rouyn-Noranda.

« Il est grand temps que Glencore publie un plan d’action détaillé et s’engage fermement à une réduction la plus grande techniquement possible dans l’air qui se retrouve aux abords de la Fonderie Horne », a déclaré Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Pour la FIM, l’annonce d’un investissement de 1,5 G$ aux employé-es de la fonderie est une bonne nouvelle, mais il faut maintenant dire ce qu’il sera possible de faire avec cet argent dans un échéancier précis, afin de rassurer la population et les employé-es de la fonderie.

La Fonderie Horne joue un rôle primordial dans l’économie, tant pour le cuivre que pour le recyclage des appareils électroniques. Elle doit donc continuer ses activités, mais pas à n’importe quelle condition. « Il faut viser un seuil réglementaire acceptable, mais exiger l’atteinte de 3 nanogrammes par mètre cube en quelques années serait équivalent à annoncer une fermeture. En effet, même si l’usine arrêtait demain matin, il resterait un minimum d’arsenic dans l’air qui sera très difficile d’éliminer rapidement », ajoute Louis Bégin.

Avec le temps, il est possible de mettre en place de nouvelles technologies qui font l’objet de recherches, comme celle qui vise à épurer le minerai avant de le fondre, de façon à faire baisser l’arsenic à la source. Ce procédé n’est toutefois pas fonctionnel dès maintenant et il faudra l’ajuster pour qu’il soit compatible avec l’ensemble de la filière industrielle.

Entente de principe adoptée chez les Industries Rouillard

Entente de principe adoptée chez les Industries Rouillard

Réunis hier en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleurs (euses) des Industries Rouillard – CSN ont adopté à 79% l’entente de principe qui leur était présentée. L’entente, obtenue après trois mois de négociations et de moyens de pression, prévoit les plus importantes hausses de salaire de l’histoire du syndicat (27% sur 7 ans) ainsi qu’une révision complète de la structure de rémunération permettant de reconnaître l’ancienneté.

Le comité de négociation du syndicat est conscient qu’il reste encore du rattrapage à faire, mais souligne être allé chercher beaucoup plus que ce que l’employeur offrait au départ grâce à la mobilisation et à l’appui des membres du syndicat. Il émet le souhait que la solidarité et la cohésion se maintiennent et permettent d’aller chercher encore plus la prochaine fois.

 

 

Première convention collective CSN pour la section section Demix Agrégats Laval/montée Masson

Première convention collective CSN pour la section section Demix Agrégats Laval/montée Masson

Le 6 juillet dernier, le comité de négociation du STTIM– CSN / Section Demix Agrégats Laval/montée Masson a procédé à la signature de la première convention collective CSN du syndicat.

L’entente de principe intervenue le 17 mai dernier a été approuvée par l’assemblée générale du syndicat le 10 juin 2022.

La convention collective d’une durée de 3 ans prévoit notamment :

  •  Des augmentations salariales de 4.5% à 15.5% dépendant de la classification des membres la première année et des augmentations salariales de 3% par année pour les autres années;
  • Une bonification de 40% de la prime de soir;
  • Un boni de signature.

 Au total, les membres du comité de négociation ont bonifié une cinquantaine de clauses par rapport à la convention collective précédente qu’il détenait avec une autre centrale syndicale.

Félicitions à nos camarades du syndicat !

La section Demix Agrégats Laval/montée Masson du Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières – CSN (STTIM-CSN) représente environ une vingtaine de salariés. Leur employeur, qui à l’aide de la force de travail des membres du syndicat, exploite une carrière qui produit des produits de pierre (des agrégats) dans la région de Laval.

Le syndicat est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), au Conseil central du Montréal Métropolitaine (CCMM-CSN) et, bien sûr, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Martin Joly

Conseiller syndical