L’entente de principe adoptée à 86 % par les membres du SOPFEU

L’entente de principe adoptée à 86 % par les membres du SOPFEU

L’entente de principe conclue le 24 mars 2018 entre la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) et le regroupement des syndicats CSN de la SOPFEU a été adoptée à 86 % par les membres des syndicats. Les débats se sont tenus lors de trois assemblées générales distinctes à Amqui, Val-d’Or et Baie-Comeau les 23, 25 et 30 avril. En tout, 112 membres ont voté, pour un taux de participation de 80 %. « Pour une première fois, les syndicats CSN de la SOPFEU se sont regroupés pour négocier en commun certaines de leurs conditions de travail. Cette approche a été très constructive et a permis de régler notre convention dans un temps record, avant le début de la saison des feux », a expliqué Steve Champagne, président du Syndicat des pompiers forestiers de la Côte-Nord–CSN. « Rien n’est jamais parfait, mais je crois qu’aujourd’hui nous pouvons nous réjouir. Nous avons obtenu plusieurs gains importants, notamment en ce qui concerne l’encadrement de la main-d’œuvre auxiliaire, un enjeu majeur pour nous », a poursuivi Vincent Coulombe, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de la SOPFEU Bas-Saint-Laurent–Gaspésie–CSN. « Ça a été une négociation constructive, on s’est parlé, mais on s’est surtout écouté. On a maintenant une entente qui reconnaît davantage le travail particulier qu’on fait », a ajouté Jean-Rémi Gauthier, vice-président du Syndicat des pompiers forestiers de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Baie-James–CSN.

« Nous sommes vraiment satisfaits du résultat, commente Michel Tétreault, trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière. Non seulement nous avons réussi à uniformiser plusieurs aspects de la convention collective entre les membres des différentes régions, mais en plus nous avons réglé la négociation pour le début de la saison de travail. Nous voyons bien dans le résultat du vote que les membres sont également heureux de la négociation et de pouvoir profiter d’un climat de travail serein tout l’été. »

Les principaux gains
Une des principales demandes du regroupement concernait l’encadrement de l’utilisation de la main-d’œuvre auxiliaire (MOA), qui est une forme de sous-traitance. La MOA regroupe diverses personnes qui devraient normalement venir en appui à l’équipe de la SOPFEU, principalement aux pompiers forestiers, lorsqu’un ajout de personnel est requis pour combattre un incendie qui cause des débordements. Le regroupement a ainsi obtenu que les MOA ne puissent plus agir à un autre titre que celui de combattant, assurant ainsi que les autres fonctions soient maintenant réservées aux pompiers de la SOPFEU. De plus, un ratio a été établi pour s’assurer que, lors du travail hors du territoire couvert par le certificat d’accréditation, pour chaque tranche de trois MOA appelés, au moins un pompier de la SOPFEU soit également appelé. Toujours sur le même sujet, le regroupement a obtenu qu’avant de faire appel à des MOA sur le territoire couvert par la juridiction du syndicat, tous les salarié-es de la SOPFEU membres de ce syndicat et disponibles doivent être au travail.

Un second enjeu important pour le regroupement était la durée saisonnière d’emploi. Pour résumer, les travailleuses et travailleurs de la SOPFEU sont à l’emploi sur une base saisonnière. Pour assurer une certaine stabilité et une sécurité d’emploi pour les membres, il importe qu’un minimum de semaines de travail soit garanti. D’une façon générale, le regroupement a réussi à faire augmenter le nombre de semaines ainsi garanties. Le plancher précédent était de 16 semaines après un an d’ancienneté à 20 semaines après cinq ans d’ancienneté et passe maintenant à 17 semaines après un an et à 20 semaines après trois ans d’ancienneté. De plus, le précédent plancher de 20 semaines a été brisé en conventionnant des dizaines de postes pour lesquels de 22 à 28 semaines de travail seront garanties. Il s’agit d’une importante modification qui peut avoir des répercussions importantes sur la vie des membres.

Le regroupement a aussi fait plusieurs autres gains concernant notamment l’heure de dîner payée, le nombre minimum de jours de congé pour maladie, la prime de départ à la retraite, etc. Concernant la rémunération, les assurances et le régime de retraite, le regroupement a atteint ses objectifs de négociation. Entre autres, les augmentations de salaire totalisent près de 11 % au terme de la convention collective d’une durée de cinq ans. À cela s’ajoute une majoration de 1 % de la contribution de l’employeur au régime de retraite.

« Mais finalement, le plus grand gain que nous ayons fait lors de cette négociation, c’est d’avoir réussi à se solidariser dans le but d’améliorer et d’uniformiser une grande partie de nos conventions collectives. Nous sommes trois syndicats distincts, dans trois régions distinctes, et nous avions des conditions de travail différentes à bien des égards. Aujourd’hui, nos conditions de travail comportent encore quelques différences, mais une grande partie d’entre elles seront les mêmes qu’on travaille à Val-d’Or, à Rimouski ou à Sept-Îles et, ça, c’est une grande avancée pour nos membres », a conclu Steve Champagne.

Négociations en sylviculture – Les salarié-es votent la grève

Négociations en sylviculture – Les salarié-es votent la grève

À l’issue d’une tournée d’assemblées générales tenues au cours des dernières semaines, le Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) annonce qu’il a reçu un mandat sans équivoque de ses membres – à plus de 90 % – pour entreprendre des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève dans le cadre des négociations actuellement en cours pour le renouvellement des conventions collectives du secteur.

Les entreprises visées par ces mandats de grève sont toutes situées au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie. Il s’agit de :

  • SER des Monts ;
  • SER de la Vallée ;
  • SER de la Neigette ;
  • Groupement forestier de Témiscouata ;
  • Groupement forestier de Kamouraska ;
  • Les entreprises agricoles et forestières de Percé ;
  • Groupement forestier coopératif de la Péninsule.

Le trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Michel Tétreault, souligne que ce vote est historique. « C’est la première fois que les ouvriers sylvicoles se dotent d’un tel mandat. Il faut en retenir que les travailleuses et les travailleurs entendent cette fois-ci toucher leur part de la richesse qu’ils génèrent. Les travailleuses et les travailleurs ont su tenir compte de la situation financière des entreprises dans le passé lorsque celles-ci demandaient des compromis. Aujourd’hui, les entreprises sont en bonne santé.  Il n’y a pas de raison qu’elles demandent aux travailleurs d’accepter l’appauvrissement ».

Partage de la richesse

Au sortir des premières rencontres de négociation aux différentes tables, le SNS–CSN constate que les employeurs n’ont montré jusqu’à maintenant que peu d’ouverture aux revendications syndicales et que la plupart n’ont pas encore formulé de proposition écrite. De plus, ceux-ci demandent des conventions de cinq ans.

Rappelons que les sylviculteurs syndiqués recherchent un contrat de travail de trois ans permettant d’augmenter la rémunération de 12 % au total sur la période. En outre, ils réclament une réelle application des lois en santé et en sécurité, notamment en ce qui a trait au droit de refuser de travailler dans des conditions dangereuses. Payés à forfait, les sylviculteurs ne peuvent invoquer véritablement les mécanismes prévus à la loi, prévoyant qu’un salarié ne doit pas être pénalisé financièrement parce qu’il exerce son droit de refus.

« C’est une question de respect, poursuit le président du SNS–CSN, René Martel. Si ces entreprises sont si florissantes aujourd’hui, c’est qu’elles peuvent compter sur une forêt  bien cultivée, bien entretenue par leurs sylviculteurs depuis des décennies. Ce profit ne peut pas aller uniquement dans les poches des propriétaires de ces entreprises, il faut que nous touchions notre juste part. C’est tout ce que nous réclamons ».

Bonne santé financière

Pour bien entreprendre ces négociations, le SNS–CSN a demandé à un comptable de la firme MCE Conseils d’analyser les états financiers des entreprises du secteur. Il ressort de cette étude que les entreprises sont actuellement en bonne santé financière. Elles ont grandement diversifié leurs activités commerciales ces dernières années. Pour le SNS–CSN, il ne fait aucun doute qu’elles sont en mesure de répondre favorablement aux revendications des ouvriers sylvicoles.

Secteur névralgique

Pour une région comme le Bas-Saint-Laurent où la Gaspésie, la forêt est un secteur économique important et structurant. La vitalité des régions repose notamment sur les dépenses de consommation et les investissements des travailleuses et des travailleurs qui habitent la région. En ce sens, un meilleur partage de la richesse par la hausse des salaires est une condition essentielle au développement économique et social de toute la région.

« On sait à quel point le travail sylvicole est dur et intense, enchaîne la vice-présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent  (CCBSL), Ginette Pelletier. On sait aussi que les besoins de main-d’œuvre seront très importants dans les prochaines années. Pour relever ce défi, il faut que les conditions de travail soient à la hauteur. C’est important pour la vitalité de notre région que les emplois offerts permettent une bonne qualité de vie, que les travailleuses et les travailleurs soient reconnus à leur juste valeur. C’est toute la CSN qui les appuiera jusqu’à ce qu’ils obtiennent une entente satisfaisante ».

Vers la grève ?

Le SNS–CSN ne déclenchera la grève que si elle s’avère nécessaire face à un éventuel blocage des pourparlers. Dans un premier temps, le syndicat organisera des activités de visibilité et exercera des moyens de pression à l’interne. Plusieurs rencontres de négociation sont au calendrier des prochaines semaines.

 

Stratégie de développement de l’industrie québécoise des produits forestiers pour la période 2018-2023 – La FIM participe aux échanges

Stratégie de développement de l’industrie québécoise des produits forestiers pour la période 2018-2023 – La FIM participe aux échanges

La Fédération de l’industrie manufacturière (CSN) s’est jointe, le 20 février dernier, à d’autres partenaires afin d’échanger sur les grands enjeux de l’industrie des produits forestiers et des objectifs de la Stratégie de développement de l’industrie québécoise des produits forestiers pour la période 2018-2023.

Dominic Dermers, conseiller syndical et Louis Bégin, premier vice-président

Cette rencontre fait suite à celle du 25 septembre 2017 où le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, M. Luc Blanchette rassemblait à Rouyn-Noranda une centaine de partenaires afin de faire le bilan des mesures du Plan de travail Innovation Bois dévoilé en octobre 2016 lors du Forum Innovation Bois.  À ce moment, le ministre s’engageait à rédiger une nouvelle stratégie de développement de l’industrie québécoise des produits forestiers pour la période 2018-2023. Cette stratégie prendra notamment en compte les travaux tenus dans le cadre du Forum Innovation Bois.

Le processus d’élaboration de la cette stratégie est en cours et doit mener à une publication durant les prochains mois.

 

Nouveau contrat de travail pour les employé-es de LVL Global à Ville-Marie

Nouveau contrat de travail pour les employé-es de LVL Global à Ville-Marie

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine LVL Global de Ville-Marie, syndiqué-es à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN), ont adopté l’entente de principe intervenue avec l’employeur.
Le 20 décembre, le syndicat et l’employeur ont procédé à la signature du nouveau contrat de travail d’une durée de 3 ans. Ce dernier comporte des avancées significatives, dont une augmentation salariale totalisant 7.5 %, ainsi que la bonification de la prime de quart, le rétablissement de la contribution de l’employeur au régime de retraite totalisant 3 %, ainsi que des gains au chapitre des vacances, pour ne nommer que ceux-ci.
Pour le président du syndicat, Vincent Cousineau : « La transparence des parties et les débats constructifs tout au long des pourparlers en négociation ont permis d’obtenir un règlement satisfaisant. » Nous pouvons affirmer que nous avons finalement récupéré l’ensemble de nos conditions de travail qui, rappelons-le, ont fait l’objet de concessions importantes lors de la fermeture de l’usine entre 2008 et 2010, de conclure le porte-parole syndical du Syndicat des travailleurs (euses) de Temfor affilié à la CSN.

Négociations en sylviculture – Les salarié-es votent la grève

Négociations dans le secteur sylvicole – Santé–sécurité et reconnaissance au menu

Quelque 350 travailleuses et travailleurs de la sylviculture au Québec entameront prochainement une quatrième ronde de négociations coordonnées. Au nombre de leurs priorités, notons un partage plus juste de la richesse générée par leur travail indispensable et des mesures pour assurer l’application pleine et entière des droits des travailleurs en santé et sécurité au travail. Les conventions collectives viendront à échéance le 31 décembre prochain. Les travailleurs recherchent une entente de trois ans.

Ce sont ces travailleuses et ces travailleurs qui voient à entretenir et à régénérer les forêts du Québec afin d’assurer la pérennité de la ressource. Leur travail est essentiel tant sur le plan de la protection de l’environnement que pour assurer à l’industrie forestière un approvisionnement à long terme. Les contrats de reboisement et d’entretien sont financés à plus de 80 % par le gouvernement du Québec. Les entreprises sont en bonne santé financière. En plus des subventions, elles tirent des revenus d’autres activités forestières qui reposent sur la régénération de la ressource dont les sylviculteurs sont les garants.

Le cœur dans la forêt
« C’est par passion que nous faisons ce travail. C’est extrêmement exigeant physiquement et nous considérons qu’il mérite une juste reconnaissance, explique le président du Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN), René Martel. Nous réclamons une augmentation de la masse salariale de 4 % par année, à être investie en salaires ou pour toute autre compensation que les parties négocieront localement. » Rappelons que les travailleuses et travailleurs sylvicoles n’ont pas un salaire horaire, mais une rémunération à forfait. Ils doivent assumer eux-mêmes les frais liés à leur travail, non seulement le coût de transport, mais également l’acquisition de leurs outils de travail : une débroussailleuse représente un investissement allant jusqu’à 1500 dollars.

En outre, le SNS–CSN entend bien voir à l’application des lois et règlements relatifs à la santé-sécurité. Par exemple, actuellement, à cause du mode de rémunération, un travailleur qui exerce son droit de refus à cause d’un danger imminent ne sera pas payé. « On ne peut pas accepter que des dispositions importantes de protection et de prévention pensées pour toutes les travailleuses et les travailleurs ne soit pas appliquées en forêt parce qu’on a peur d’être pénalisé financièrement. Cela doit changer », poursuit le trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Michel Tétreault.

« La CSN se déploiera à tous les niveaux afin de soutenir les travailleuses et les travailleurs de la sylviculture dans l’atteinte de leurs objectifs, assure la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Nancy Legendre. Ils sont loin d’être seuls, nous serons toutes et tous à leurs côtés ! C’est un secteur économique important pour les régions du Québec, notamment au Bas-Saint-Laurent, et la meilleure façon d’en assurer les retombées maximales, c’est de s’assurer que les sylviculteurs reçoivent leur juste part pour le travail accompli ».

Négociations

Le SNS–CSN procédera au dépôt de son projet de négociation auprès des huit entreprises pour lesquelles il est accrédité au cours des prochaines semaines. Il représente les travailleuses et travailleurs sylvicoles en Gaspésie, sur la Côte-Nord, au Bas-Saint-Laurent, au Saguenay–Lac-Saint-Jean ainsi qu’en Mauricie.

À propos

Le Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui regroupe plus de 25 000 travailleuses et travailleurs du secteur manufacturier et forestier. Il est également affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), comptant quelque 300 000 salarié-es de tous les secteurs d’activités, partout au Québec.

Conflit sur le bois d’œuvre – La FIM exige la fin des tarifs douaniers

Conflit sur le bois d’œuvre – La FIM exige la fin des tarifs douaniers

La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM–CSN) considère que l’annonce de la baisse des tarifs douaniers imposés par le département américain du Commerce demeure nettement insuffisante.

« Alors que certaines entreprises canadiennes voient leurs tarifs douaniers réduits, plusieurs autres font face à une augmentation de ceux-ci. Or, pour nous, peu importe le niveau de ces droits imposés unilatéralement à la frontière, ce sont des travailleurs et des travailleuses qui doivent vivre avec l’insécurité que ce conflit cause dans l’industrie du bois d’œuvre canadien. En ce sens, nous réitérons notre revendication qui vise l’annulation totale de ces droits punitifs », de dénoncer Louis Bégin, vice-président de la santé, de la sécurité et de l’environnement à la FIM–CSN.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) lutte pour améliorer les conditions de travail et de vie de ses membres et pour développer des emplois de qualité. Elle est très active sur le plan de la prévention en santé et sécurité du travail et de la formation. Elle rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec. La FIM–CSN est bien outillée pour représenter l’ensemble de ses secteurs d’activités.