Lock-out à l’Aluminerie de Bécancour (ABI) – Appui de la FIM–CSN aux 1030 travailleurs jetés sauvagement à la rue

Lock-out à l’Aluminerie de Bécancour (ABI) – Appui de la FIM–CSN aux 1030 travailleurs jetés sauvagement à la rue

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN), lequel regroupe quelque 650 travailleurs de la Côte-Nord, joignent leurs voix à la section locale du Syndicat des Métallos pour dénoncer le lock-out imposé par ABI aux 1030 travailleurs, le 11 janvier dernier. Ils considèrent ce lock-out tout à fait injustifié et inapproprié, et invitent par conséquent ABI à reprendre les pourparlers avec la partie syndicale et à convenir d’une entente conforme aux attentes de ses travailleurs.

 

La FIM–CSN et le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) sont d’avis que rien ne justifie un geste aussi brutal que la mise à la rue de plus d’un millier de travailleurs, et incidemment leur famille, parce qu’ils ont simplement rejeté une entente jugée insatisfaisante, notamment sur la question du régime de retraite et celle de l’attribution des postes par ancienneté.

 

« Il est particulièrement odieux de voir un employeur comme ABI agir de façon aussi abrupte contre ses propres salariés à peine quelques jours après le début de la nouvelle année, affirme Louis Bégin, vice-président de la FIM–CSN. ABI doit apprendre à respecter les décisions de ses travailleurs et reprendre rapidement les pourparlers pour régler ce conflit inutile. La FIM–CSN appuie entièrement les travailleurs d’ABI. »

 

Pour Michel Desbiens, président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) : « Les enjeux qui touchent les travailleurs d’ABI sur les questions du régime de retraite et de l’ancienneté interpellent les travailleurs que nous représentons. On ne peut et on ne doit pas laisser passer ce lock-out sans le dénoncer. Voilà pourquoi nous soutenons les travailleurs d’ABI. »

C’est parti !

C’est parti !

Le 6 novembre, en conférence de presse, le président du Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN), René Martel, et le trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Michel Tétreault, ont procédé au lancement de la quatrième ronde de négociations coordonnées dans la sylviculture, aux côtés de la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN), Nancy Legendre.

Ainsi, au cours des derniers jours, nous avons commencé à déposer nos revendications aux différents employeurs à l’occasion d’un premier contact.

NOS DEMANDES

Rappelons que notre plateforme de revendications communes contient trois éléments majeurs à retenir :

  • Un contrat de trois ans avec échéance au 31 décembre 2020 pour tous, afin que nos négociations demeurent coordonnés.
  • Une augmentation de la masse salariale de 12 % sur trois ans. Chaque accréditation déterminera comment cette somme doit être répartie dans sa convention collective, qu’il s’agisse de rémunération, de journées maladie, de vacances, etc., en fonction des priorités des membres.
  • Des mesures pour que les employeurs assument pleinement les coûts liés aux refus de travail comme le prévoit la Loi sur la santé et la sécurité du travail.
PARTAGE DE LA RICHESSE

Pour bien entreprendre ces négociations, nous avons dressé un bilan de santé de l’industrie. La firme MCE Conseils a étudié pour nous les bilans financiers de plusieurs entreprises ainsi que les perspectives à court et à moyen terme de l’industrie.

Nous constatons que de nombreux employeurs ont diversifié leurs sources de revenus au cours des dernières années. Ces revenus proviennent de diverses exploitations de la forêt, ce qui serait impossible sans l’effort quotidien des sylvicultrices et sylviculteurs.

Avec l’appui de la CSN, nous entendons bien tout mettre en oeuvre pour obtenir une entente satisfaisante dans les prochains mois, avant la reprise des activités de sylviculture. C’est pourquoi nous entreprenons immédiatement le processus de négociation même si les conventions collectives ne viendront à échéance que le 31 décembre prochain.

Ces négociations sont aussi l’occasion pour l’industrie de la sylviculture de se renforcer et de répondre à ses besoins futurs en personnel qualifié et expérimenté. La meilleure façon de répondre à la pénurie de main-d’oeuvre est d’assurer à chacun une juste reconnaissance de son travail.

On ne peut pas accepter que des dispositions importantes de protection et de prévention pensées pour tous les travailleurs et les travailleuses ne soit pas appliquées en forêt parce qu’on a peur d’être pénalisé financièrement. Cela doit changer !

René Martel

président , SNS–CSN

Le STT des industries manufacturières (STTIM–CSN) est né.

Le STT des industries manufacturières (STTIM–CSN) est né.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières (STTIM–CSN) est né. C’est un syndicat organisé spécialement pour accueillir et soutenir de petits groupes de travailleuses et de travailleurs des PME.

Réunis cette semaine à Trois-Rivières, les membres de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) ont profité de leur conseil fédéral pour adopter le principe de la création du Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières (STTIM–CSN) et pour tenir la première assemblée générale de ce nouveau syndicat. Cette initiative de la FIM répond à diverses propositions adoptées lors des derniers congrès de la CSN et de la FIM, propositions qui visaient essentiellement à trouver des moyens d’accroître la syndicalisation dans le secteur privé.

Pour Mathieu Lafleur, nouvellement élu à la présidence de la FIM, cette initiative est des plus prometteuses. « La nouvelle structure d’accueil permet à notre fédération d’ouvrir toutes grandes les portes aux 02travailleuses et aux travailleurs des PME du Québec. Ça nous permet d’offrir un service clé en main à de petits groupes d’employé-es. »

Le STTIM fonctionne avec des sections qui représentent les accréditations ou les regroupements d’un même employeur. Chacune de ces sections a un ou plusieurs délégué-es (selon le nombre de membres) qui travaille avec le comité exécutif. Dans un souci d’efficacité et afin de ne pas ajouter une nouvelle structure, le comité exécutif du STTIM est composé du comité exécutif de la FIM.

« Dans la création de la structure, nous avons porté une attention particulière à la démocratie syndicale. Des assemblées de section s’ajoutent donc à l’assemblée générale afin de consulter les membres sur les enjeux qui les préoccupent », ajoute Mathieu Lafleur.

Le modèle proposé par la FIM, avec le soutien de la CSN, suscite déjà beaucoup d’enthousiasme. Une première unité a déjà été accréditée au sein du STTIM et plusieurs autres envisagent actuellement la possibilité de joindre ses rangs.

Pour Jacques Létourneau, président de la CSN, l’accès facile à la syndicalisation pour toutes et tous est une question d’équité. « Au Québec et au Canada, le droit à la syndicalisation est protégé par les chartes. Nous devons faire tout en notre pouvoir pour que ce droit soit respecté, peu importe le lieu de travail et le nombre de salarié-es du groupe qui souhaite se syndiquer. »

Selon les derniers chiffres de l’Institut de la statistique, plus de 99 % des entreprises du Québec sont des PME et près de 80 % de celles-ci ont moins de 20 employé-es. « Ces travailleuses et travailleurs doivent avoir le même accès à la syndicalisation que celles et ceux qui occupent des emplois au sein de grandes entreprises ou dans le secteur public, un point c’est tout », a conclu le président de la CSN.

Le 28 avril, la FIM–CSN ne les oublie pas.

Le 28 avril, la FIM–CSN ne les oublie pas.

La FIM–CSN soulignera dans la dignité et le recueillement la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. Partout au Québec, dans de nombreux milieux de travail, une minute de silence sera observée à 10 h précises afin d’honorer leur mémoire. Cette journée nous rappelle également qu’il faut poursuivre sans relâche notre action syndicale pour la prévention des accidents et des maladies du travail.

« L’expérience nous enseigne que l’on ne peut s’en remettre à l’État pour prendre les devants ou innover en matière de prévention des accidents dans nos milieux de travail. Les améliorations des lois au Québec sont le résultat de longues luttes acharnées des travailleuses et des travailleurs, rappelle Mathieu Lafleur, 1er vice-président à la FIM–CSN. »

Rappelons-nous que la Loi sur la santé et la sécurité du travail ne s’applique dans son ensemble qu’à près de 20 % des travailleuses et travailleurs au Québec. C’est dire qu’une majorité de secteurs d’activité en sont exclus. Dans le dernier rapport annuel de la CNESST (2015), nous constatons que les décès sont en hausse de 20 %. Plus précisément, on déplore 69 accidents du travail et 127 personnes décédées à la suite de maladies professionnelles, telles l’amiantose ou la silicose, des maladies reconnues! Ces résultats nous démontrent que, malgré les discours rassurants du patronat et du gouvernement qui notent une baisse de la mortalité due au travail dans la province, dans les faits, les statistiques nous démontrent le contraire.

« Notre fédération a été interpellée à trois reprises l’an dernier afin de guider et épauler des syndicats qui ont fait face à des évènements mortels. Chaque mort en est une de trop, souligne Louis Bégin, vice-président Santé-Sécurité-Environnement »

Mourir en gagnant sa vie, c’est l’ultime violence que le travail puisse infliger !

En 2012, Gervais Valois perdait la vie à la suite d’un accident à l’aluminerie de Baie-Comeau.

 

Manifestation de solidarité avec les grévistes à Valleyfield

Manifestation de solidarité avec les grévistes à Valleyfield

Le conflit de travail à la CEZinc dépasse les frontières des affiliations syndicales. C’est ce qu’on pouvait constater dans la manifestation d’aujourd’hui en voyant les drapeaux CSN des membres du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN venus d’aussi loin que Rouyn-Noranda pour flotter aux côtés des drapeaux bleus Métallos et des bannières de différents syndicats.

« Nous sommes très heureux de la visite de nos confrères et consoeurs de la Fonderie Horne. Nous nous battons pour préserver les conditions que les générations avant nous se sont battues pour obtenir, ici comme à Rouyn-Noranda ou chez Glencore à Montréal-Est. Notre lutte résonne chez d’autres parce qu’elle est universelle. Partout, les grandes compagnies cherchent à empocher plus de profits en siphonnant les travailleurs. On refuse, on résiste! On peut le faire grâce à notre solidarité! », a lancé la présidente de la SL 6486 du Syndicat des Métallos (FTQ), Manon Castonguay.

Une vingtaine de syndiqués de l’Abitibi-Témiscamingue sont en effet partis tôt aujourd’hui pour venir manifester en soirée dans les rues de Salaberry-de-Valleyfield. Plusieurs centaines de grévistes étaient de la parade ainsi que des citoyens et commerçants de la ville, qui ont d’ailleurs été nombreux à montrer leur solidarité au cours des dernières semaines sur la ligne de piquetage.

« Le combat des syndiqués de CEZinc, c’est aussi le nôtre. Nous avons le même régime de retraite qu’eux et il y a de fortes chances pour qu’on ait à faire face aux mêmes demandes gourmandes lors de notre prochaine négociation que celles formulées ici. Devant des multinationales comme Glencore, nous puisons notre force dans notre solidarité. C’était important pour nous de venir  appuyer d’autres syndiqués qui résistent à des demandes de recul », fait valoir le président du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN, Mario Montmigny.

Les manifestants prennent soin de ne pas perturber complètement la circulation, par respect pour l’appui que les citoyens ont démontré aux grévistes depuis le début du conflit. Ils déambulent jusqu’aux sculptures monumentales Le souffle d’Éole, symbole de la grève des travailleuses et travailleurs de la Montreal Cotton dans les années 1940.  « Nous tenons à saluer l’appui extraordinaire de la communauté de Salaberry-de-Valleyfield à notre lutte. Du coup de klaxon en passant par la livraison de café le matin, de saucisses à cuire pour le barbecue ou encore de dons de bois de chauffage, les Campivallensiens nous soutiennent et ça fait chaud au cœur », constate le représentant syndical des Métallos, Luc Julien.

Il a également salué la participation de syndiqués de plusieurs milieux de travail, dont plusieurs membres de sections locales métallos qui ont fait du chemin pour venir soutenir les grévistes, plusieurs ayant même choisi d’appuyer les grévistes par un soutien financier récurrent. « On sent la solidarité à l’œuvre de façon concrète. C’est important pour poursuivre le combat aussi longtemps qu’il le faudra : le jour de plus, la minute de plus. Les boss pensent qu’on va s’épuiser… ils risquent de l’être bien avant nous », ont ajouté Luc Julien et Manon Castonguay.

Les 371 travailleurs de l’entreprise CEZinc à Salaberry-de-Valleyfield entament leur 7esemaine de grève. Le conflit porte principalement sur le régime de retraite. L’employeur demande d’importantes concessions dans le régime et refuse d’envisager d’autres pistes de solution pour réaliser des économies et des gains de productivité.

Un colloque de la CSN sous le signe de la santé et de la sécurité au travail

Un colloque de la CSN sous le signe de la santé et de la sécurité au travail

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) participe aujourd’hui au Forum Innovation Bois, organisé par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, afin d’y défendre les intérêts des travailleurs et des travailleuses de la forêt.

Bien que la FIM–CSN accueille favorablement la tenue d’un tel forum, elle déplore que les représentants des travailleurs et des travailleuses n’aient pas été invités à prendre part aux travaux préparatoires en amont. « Il est important de réfléchir au développement de l’industrie forestière au Québec et c’est pour cela que nous y participons avec enthousiasme. Toutefois, il ne faut pas oublier que cette industrie compte des dizaines de milliers de salarié-es qui devraient aussi avoir leur mot à dire », indique Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

La FIM–CSN voit également dans ce forum une excellente occasion de faire la promotion de ses 27 recommandations pour le développement de l’industrie forestière, issues d’une importante consultation tenue en juin dernier auprès de ses membres : « Nous allons profiter de cette occasion pour faire connaître les résultats de notre réflexion. Nous prenons à cœur l’industrie forestière et nous avons longuement travaillé pour dégager des pistes de solution qui, à nos yeux, permettront son développement », ajoute Alain Lampron.

Finalement, la FIM–CSN rappelle que le forum se tient alors que l’industrie du bois d’œuvre est de nouveau menacée par une crise commerciale avec les Américains. La FIM–CSN estime que tous les acteurs de l’industrie sont et seront interpellés afin de limiter les effets d’une nouvelle crise du bois d’œuvre, surtout sur les travailleuses et travailleurs.