Une nouvelle convention collective CSN chez Orica de Brownsburg

Une nouvelle convention collective CSN chez Orica de Brownsburg

L’entente de principe intervenue après près d’une vingtaine de séances de négociation a été présentée aux travailleurs réunis en assemblée générale les 21 et 22 juin. C’est à 97 % que les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Orica – CSN ont entériné cette entente. Les salariés ont obtenu des gains et le maintien du régime de retraite à prestations déterminées.

Orica est une usine de production de systèmes électroniques d’initiation ou détonateurs située à Brownsburg et le siège social de la multinationale est localisé en Australie. Malgré le contexte économique incertain dans le secteur minier, c’est sans contredit que la productivité et la qualité du travail des quelque 260 salariés actuellement à l’emploi devaient être reconnues. « Il est clair que l’entreprise multinationale souhaitait des concessions notamment sur le régime de retraite et les assurances ou encore le recours à la sous-traitance. Mais pour nous, les bons résultats de l’usine de Brownsburg sont le fruit de notre travail et de l’ouverture dont nous avons fait preuve pendant les dernières années, indique Martin Richer, président du syndicat. Il n’était donc pas question de laisser tomber nos acquis. De plus, les membres bénéficieront d’une augmentation annuelle de 2 % par année, pendant trois ans, de l’ajout d’une semaine de vacances pour les plus vieux salariés et le fractionnement de deux semaines de vacances », ajoute-t-il.

Le Syndicat et la CSN confiants en l’avenir

C’est cartes sur table que les négociations se sont déroulées et c’est ainsi que le Syndicat entend procéder dans l’avenir. « La qualité du travail chez Orica à Brownsburg nous positionne très bien pour recevoir des investissements, d’autant plus que les indicateurs annoncent une reprise dans le secteur minier pour les prochaines années. Nous serons au rendez-vous ! », conclut le président monsieur Richer.

Pour Chantal Maillé et Mathieu Lafleur, respectivement présidente du Conseil central des Laurentides et président de la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN, le secteur manufacturier au Québec est réputé pour sa capacité à fournir des produits de grande qualité et peut offrir des emplois de valeur. Ce nouveau contrat de travail convenu entre Orica et le Syndicat nous démontre que des bonnes conditions de travail sont rentables et profitables pour la compagnie, les employés, pour l’économie de la région et particulièrement celle de Brownsburg-Chatham.

Comité de négociation syndical du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Orica – CSN
De gauche à droite arrière : Pierre-Luc Parent conseiller syndical, Robert Dumouchel élu au comité de négociation, Ghislain Massie trésorier, Diane Bertrand élue au comité de négociation et Alain Raymond vice-président en santé-sécurité au travail.
De gauche à droite à l’avant : Martin Larocque vice-président, Martin Richer président et Christian Lalonde vice-président griefs.

MATÉRIEL ROULANT – Contenu local et canadien exigé

MATÉRIEL ROULANT – Contenu local et canadien exigé

Ce matin, le député Norbert Morin de la circonscription de Côte-du-Sud dans la région de la Chaudière-Appalaches a déposé une pétition à l’Assemblée nationale réclamant une intervention du gouvernement relativement au contenu régional et canadien dans le matériel roulant.

Initiée par le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN, celle-ci demande au gouvernement de revoir la décision de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) d’abaisser les exigences de contenu canadien de 25 à 15 % dans le matériel roulant qu’elle acquiert pour ses opérations.

Dans les faits, l’AMT n’est pas obligée de fixer et de respecter les exigences de contenu qui se retrouvent dans les contrats qu’elle octroie, ce qui menace directement des milliers d’emplois directs et indirects du secteur manufacturier au Québec et l’économie de plusieurs régions, dont celle de la ville de La Pocatière où Bombardier transport fabrique du matériel roulant.

Photo : Clément Allard

Mario Guignard, président du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN, Kathy Beaulieu, secrétaire générale de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM) et Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN étaient à l’Assemblée nationale pour le dépôt de la pétition.

Nouvelle convention collective aux Industries Mailhot

Nouvelle convention collective aux Industries Mailhot

Réunis en assemblée générale le 10 juin dernier, les syndiqués CSN des Industries Mailhot à St-Jacques ont adopté leur nouveau contrat de travail dans une proportion de 84 %.

Rappelons que le 3 juin dernier les membres syndiqués avaient adopté un mandat de grève à 99 %. C’est suite à ce vote que les journées de négociation prévues les jeudis et vendredi de la semaine suivante ont été devancées au mardi 6 juin à la demande de l’employeur.

C’est dans la nuit du mardi au mercredi que les parties en sont venues à une entente.

D’une durée de 5 ans et prenant fin le 31 décembre 2022, le contrat de travail prévoit des augmentations générales des salaires de 12.5 %. De plus, tous les salaires sont augmentés de 0.80 $ l’heure à la signature. Avec la pleine rétroactivité des salaires au 1er janvier 2017, à l’échéance du contrat de travail le 31 décembre 2022, les salaires auront été bonifiés en moyenne de 16 %. Les salariés obtiennent aussi un boni à la signature de 500 $ versé par l’employeur.

Au cœur du litige figurait l’épineuse question de la contribution de l’employeur au régime d’assurance collective. Rappelons que ce dernier souhaitait réduire de façon significative sa contribution au régime ce qu’il n’a pas été en mesure d’obtenir. Les syndiqués continueront d’assumer 50 % de la facture de leurs assurances pour les 5 prochaines années. Le syndicat devient codétenteur de la police d’assurance collective et des aménagements au régime,  sans toutefois altérer de façon significative les protections actuelles, permettant des économies pour chaque salarié allant de 600 $ à 800 $ la première année du contrat de travail.

La vingtaine de rencontres de négociation entre les parties aura aussi permis aux salariés qui pourraient être touchés par des mises à pied de conserver leur salaire pendant 6 mois après avoir exercé leur droit de supplantation.

Une modification du Régime enregistré d’épargne retraite permettra dorénavant aux salariés de 3 ans et plus d’ancienneté, plutôt que 5 ans, de bénéficier de la contribution de l’employeur.

« C’est du jamais vu chez nous. Beaucoup de choses se sont bousculées syndicalement depuis l’automne 2016. Après avoir changé d’allégeance syndicale et joint les rangs de la CSN, on a entamé rapidement le processus de négociation avec une nouvelle culture et façon de faire. Avec la CSN, nous avons misé sur la solidarité de nos membres, la démocratie et l’expression du rapport de force, ce qui nous a permis de négocier une entente historique et mener une lutte exemplaire  » déclare Alain Chartier, président du syndicat.

Rappelons que lors de la négociation du dernier contrat de travail, les salariés avaient consenti à un gel des salaires et de maigres augmentations afin de contribuer à la relève de l’entreprise.

« Les membres qu’on représente se sont clairement exprimés dès la préparation de la négo, le mandat était clair et nous les avons écoutés. Nos gars voulaient du salaire, ils considéraient qu’ils avaient fait leur bout et que maintenant l’employeur devait faire le sien. On nous avait confié un mandat fort et on l’a respecté. Les membres voulaient que l’employeur reconnaisse son engagement dans le paiement de la prime d’assurance collective, ce qu’il a fait. On avait du rattrapage salarial à faire en comparaison des emplois similaires de l’industrie, ce qu’on a fait. On a fait notre job et nos membres sont fiers de leur règlement. »  souligne Monsieur Chartier.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Industries Mailhot – CSN représente plus de 125 salariés de l’usine de production située à St-Jacques-de-Montcalm et de l’usine de transformation de la matière première à Terrebonne. La compagnie Mailhot Industries est spécialisée dans la fabrication de vérins hydrauliques. Le syndicat est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 320 syndicats affiliés, représentant environ 25 000 membres œuvrant dans le domaine industriel québécois. Il est aussi affilié au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente près de 13 000 membres répartis en plus de 85 syndicats sur son territoire.

La CSN partage les inquiétudes des élus et des entreprises

La CSN partage les inquiétudes des élus et des entreprises

Les présidences du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN (SEBLP), de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM) et du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN (CCBSL) partagent les inquiétudes des élus et des entreprises manufacturières de la région à l’égard de l’exigence du contenu local et canadien dans les projets de transport de matériel roulant.

« La décision de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) d’abaisser les exigences de contenu canadien de 25 à 15 % dans le matériel roulant qu’elle acquiert pour ses opérations menace directement des milliers d’emplois du secteur manufacturier au Québec. Nous partageons donc entièrement les inquiétudes formulées aujourd’hui par les élus et par des représentants des entreprises manufacturières à l’égard des emplois et de l’économie de notre région. Cette semaine, nous irons déposer une pétition à l’Assemblée nationale qui réclame une intervention du gouvernement afin que celui-ci revoie cette décision », de préciser Mario Guignard, président du SEBLP.

« Il existe différentes stratégies pour protéger nos emplois manufacturiers au Québec, et celle visant à imposer un minimum de contenu régional et canadien a déjà fait ses preuves. Or, dans les faits, l’AMT n’est même pas obligée de fixer ce contenu à 15 %. Nous souhaitons donc que le gouvernement fixe un minimum légal et que celui-ci soit respecté. Nous poursuivrons nos actions afin d’obtenir ces garanties de protection des emplois directs et indirects qui sont mis en péril de la sorte », d’ajouter Mathieu Lafleur, président de la FIM.

« Quand l’AMT décide de faire produire ses voitures en Chine, elle le fait avec notre argent. Nous finançons collectivement le développement de l’industrie chinoise, par nos taxes, nos impôts et l’argent des usagers qui utilisent le transport en commun dans la région montréalaise, au détriment des emplois directs et indirects de qualité, dans nos régions. L’inquiétude de voir ces contrats nous échapper à nouveau fragilise le peu de grandes industries installées en région, ce qui ne manque pas d’influencer également l’octroi d’autres contrats à venir », de conclure Nancy Legendre, présidente du CCBSL.

Plus de contenu canadien s’il vous plaît – Pétition en ligne

Plus de contenu canadien s’il vous plaît – Pétition en ligne

La décision de l’AMT (Agence métropolitaine de transport) d’abaisser ses exigences de contenu canadien de 25 % à 15 % a créé des craintes chez les travailleuses et travailleurs de l’usine de Bombardier Transport à La Pocatière. L’inquiétude survient au moment où 150 nouveaux emplois sont créés à La Pocatière pour soutenir l’augmentation de la production des voitures du métro de Montréal.

Devant cette incertitude, le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière (CSN) a pris les devants en lançant une pétition dénonçant la baisse annoncée par l’AMT et qui pourrait jouer sur les emplois. Les travailleurs ont peur que Bombardier perde des contrats importants au profit d’entreprises étrangères.

«On veut que le gouvernement s’en mêle, que cette décision soit revue. Ce sont nos taxes qui payent ça. Les exigences de contenu local soutiennent des milliers d’emplois industriels au pays. C’est un risque imminent pour toute l’industrie manufacturière», a dit le président du syndicat des employés de Bombardier de La Pocatière Mario Guignard.

Les travailleurs demandent que le gouvernement revoie cette décision de l’AMT et exige à l’avenir plus de contenu local dans les projets d’infrastructures de transport.

La FIM vous invite à signer cette pétition en cliquant sur ce lien. JE SIGNE

Avenir de la Davie, la CSN rencontre le ministre Stéphane Dion

Avenir de la Davie, la CSN rencontre le ministre Stéphane Dion

Après les années difficiles du règne conservateur, la santé du chantier naval de la Davie demeure toujours fragile et précaire, tant et aussi longtemps que de nouveaux contrats structurants ne seront pas assurés. Prenant acte des difficultés que doivent affronter les centaines de travailleurs et de travailleuses du chantier naval de Lévis-Lauzon, la CSN a envoyé une délégation rencontrer le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, afin de le sensibiliser à cette situation. C’est le mardi 20 décembre que Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, Alain Lampron, président de la FIM-CSN, Raphael Jobin, président du syndicat des travailleurs du chantier naval de lauzon, François Énault, adjoint au comité exécutif de la CSN et Bernard Demers, conseiller syndical à la FIM-CSN ont rencontré M. Dion.

Cet entretien a permis à la délégation syndicale d’aborder plusieurs enjeux concernant l’industrie navale québécoise en général, et l’avenir du chantier naval de la Davie en particulier. Selon Francine Lévesque : « M. Dion est un ministre québécois important dans le gouvernement Trudeau, il est essentiel pour nous de le sensibiliser à la situation toute particulière du chantier naval Davie en lui rappelant l’importance de ces emplois pour l’économie du Québec. »

Alain Lampron sort de cette rencontre optimiste : « Le chantier naval de la Davie est reconnu dans toute l’Amérique du Nord pour son excellence, le Québec ne peut se permettre de perdre cette grande expertise navale. Le fédéral a le pouvoir de venir consolider le chantier avec les contrats de réfection des brise-glaces canadiens et la construction de nouveaux bateaux. C’est ce que nous voulions faire valoir auprès du ministre Dion. »

Pour les porte-parole syndicaux, le gouvernement doit être sensible au fait que ce sont les travailleurs et les travailleuses qui subissent au premier chef les incertitudes sur l’avenir du chantier. « La décennie conservatrice nous a fait vivre beaucoup d’inquiétude. Nos emplois ont été régulièrement remis en question et les mises à pied, fréquentes. Nous croyons qu’il est maintenant temps que des actions fortes soient prises afin de nous donner un peu de répit et de nous permettre de travailler sans la crainte constante de perdre notre emploi », plaide Raphaël Jobin.

Bien que satisfaite de la rencontre, la CSN rappelle qu’elle demeurera vigilante et qu’elle fera tout son possible pour préserver les emplois des centaines de salarié-es du chantier naval de la Davie.